InterCloud : Cisco jette un pont entre virtualisation et Cloud public
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Pour augmenter l'interopérabilité entre les Cloud privés et publics, Cisco présente InterCloud, un module de la plateforme Cisco One permettant d'orchestrer un cloud hybride. En particulier d'assurer la migration des workloads données et applications depuis un hyperviseur vers un Cloud public, comme Amazon ou Azure.
Milan -
Les participants de Cisco Live 2014, l'événement que le constructeur organise cette semaine en Europe et réunissant quelque 7 000 visiteurs, ont particulièrement vibré à l'annonce de Cisco InterCloud. Ce module de la plateforme de Cloud privé Cisco One, mais qui peut également fonctionner indépendamment de cette dernière, propose en effet, tant aux entreprises qu'aux opérateurs de Cloud, la capacité de créer et d'animer un Cloud hybride.
Une passerelle vers AWS et Azure
Proposé en deux éditions, Enterprise et Provider, InterCloud permet de mettre en relation un Cloud privé et ses applications on-premise avec des Clouds publics. Concrètement, InterCloud assure la relation entre les principaux hyperviseurs du marché - VMware vSphere, Microsoft Hyper-V, Citrix Cloudstack/Xen et Openstack/KVM (version Red Hat) - et les Clouds publics Amazon Web Services et Windows Azure, ainsi que vers les opérateurs de services Cloud certifiés Cisco Powered.
InterCloud assure la migration des workloads applicatifs et des données depuis les hyperviseurs référencés vers les Cloud publics partenaires. Précédemment, la migration ne pouvait fonctionner réellement qu'entre deux hyperviseurs de même origine. Par ailleurs, InterCloud assure la sécurité des opérations, qu'il s'agisse du réseau, du compute ou du stockage, et permet de respecter les règles de sécurité établies par l'entreprise. La solution assure également l'administration des portails supports.
Vers le Cloud hybride
Si l'adoption du Cloud tend à se généraliser, les infrastructures sur lesquelles il repose sont encore loin de faire preuve d'interopérabilité. Pourtant, l'approche qui aujourd'hui retient l'attention de nombre de DSI est celle du Cloud hybride, c'est-à-dire d'une association entre un Cloud privé reposant sur une architecture on-premise et des services de Cloud publics. Un schéma qui s'impose pour des raisons d'économie, de capacité (supports de pics de production), de confidentialité des données ou encore de proximité géographique pour l'exécution de workloads.
Avec InterCloud, Cisco propose une plateforme de Cloud hybride qui prend en charge la reconnaissance en amont des workloads données et/ou applications sur les hyperviseurs du Cloud privé, l'administration et la sécurisation du transfert de ces workloads et, en aval, le support et l'administration des Cloud publics. Les accords passés avec les fournisseurs de ces derniers permettent d'exécuter ces migrations en toute transparence, sans qu'il soit nécessaire d'adapter les uns aux autres. La solution peut également gérer les migrations entre Cloud publics.
Nous resterons en revanche plus réservés quand Cisco affirme qu'InterCloud fonctionne sur des standards de l'industrie IT. Le constructeur s'appuie sur certains de ses principaux partenaires - EMC, NetApp, Citrix, Microsoft, Denali, Rackspace, VCE et Zerto - mais qualifier un écosystème, aussi puissant soit-il, de standard est un raccourci que nous nous garderons bien d'emprunter.
L'extension du support d'OpenStack
Cisco a également annoncé l'extension du support de la plateforme de Cloud open source OpenStack, considérée comme stratégique. Une plateforme d'IaaS (Infrastructure-as-a-Service) et de PaaS (Platform-as-a-Service) à part entière. Et c'est vers Red Hat et sa plateforme OpenShift que le constructeur s'est tourné pour lancer des initiatives d'interopérabilité des environnements dans le nuage. Un CVD (Cisco Validated Design) pour Cisco/Red Hat Cloud Management and Provisioning profite ainsi de l'intégration dans OpenShift (le Paas de Red Hat) de l'outil de gestion du réseau Cisco Prime et de Cisco IAC Service Catalog.
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