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Interxion prend possession du datacenter marseillais de SFR

Interxion poursuit son expansion en faisant l'acquisition du datacenter de SFR à Marseille. De son côté, dans le cadre de sa fusion avec Numericable, l'opérateur amorce la rationalisation de son parc de centres de calcul.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Interxion prend possession du datacenter marseillais de SFR

Le spécialiste des services de datacenters en colocation, Interxion, vient de s'offrir un bel emplacement à Marseille via le rachat des infrastructures de SFR. L'opérateur disposait, dans la cité Phocéenne, d'un centre de calcul baptisé Netcenter. Interxion explique qu'avec l'agrandissement et les travaux de rénovation, le centre comprendra 5700 m² d'espace équipé et d'un minimum de 6 MW de puissance électrique à disposition des clients. Dans le détail, l'hébergeur hollandais va investir 45 millions d'euros pour l'acquisition et la construction du datacenter renommé MSR1. Il prévoit un agrandissement de 1000 m² à travers deux phases de construction de 500 m² chacun (4ème trimestre 2014 et premier trimestre 2015).

Cette acquisition est un bon investissement pour Interxion qui gagne un point d'entrée au point d'agrégation de 8 câbles sous-marins arrivant à Marseille, avec notamment une ouverture importante sur l'Afrique du Nord. Un accès direct à cet environnement de fournisseurs de réseaux et de câblo-opérateurs a été conclu avec SFR. Ce qui fait dire à David Ruberg, PDG d'Interxion, « nous souhaitons étendre le hub de connectivité existant au sein de MSR1 et développer des hubs Cloud et de contenus stratégiques et prospères ». Le Cloud est un axe stratégique comme le montre le lancement de la récente offre, Cloud Connect, qui permet d'automatiser l'interconnexion entre les utilisateurs et le Cloud public.

Une rationalisation amorcée

Pour SFR, cette opération pourrait amorcer la rationalisation de son parc de datacenters. Il faut dire que l'opérateur est connu pour disposer d'un peu plus d'une centaine de petits centres de calcul (environ 500 m²) pour un total de plus de 68 000 m² d'espace disponible. Ce patchwork est un héritage des différentes fusions qui ont construit l'ensemble SFR (LDCom, Neuf Telecom, Cegetel, etc.). Certains de ces centres sont de tailles plus importantes notamment ceux issus de LDCom (filiale télécom de Louis Dreyfus) et pourraient, selon Les Echos faire l'objet d'une vente à Strasbourg, Lyon, Rennes ou Bordeaux. D'autres datacenters plus petits pourraient être fermés, car « parfois, on se retrouve avec trois datacenters dans la même zone, alors qu'un seul suffirait », souligne au quotidien économique Fabrice Cousin, directeur datacenter pour SFR.

Un moyen de récupérer du cash pour investir dans l'amélioration d'autres unités. C'est le cas du datacenter de Trappes qui va bénéficier d'une amélioration avec un partenariat avec HP. Ce dernier doit fournir des modules pré-intégrés et tous identiques permettant de simplifier la montée en charge graduelle du bâtiment. Cette extension doit servir pour les activités Cloud de SFR. Cette démarche de rationalisation du nombre de datacenters s'inscrit aussi dans le cadre de la fusion avec le groupe Numericable qui prévoit des synergies et la réduction des coûts de l'IT de SFR. Patrick Drahi avait indiqué récemment vouloir diviser par 3 ces coûts en passant de 400 millions d'euros par an à moins de 120 millions.

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