Juniper fait sa révolution : SDN et open source
Nous avions le double effet d'un bonbon mentholé, voici venir la double révolution Juniper, technologique avec l'adoption du SDN nommé Juniper Networks Contrail, et communautaire avec une initiative open source nommée OpenContrail.
Juniper Networks Contrail
Dédiée aux réseaux SDN, Juniper Networks Contrail est une solution de virtualisation des réseaux qui s'appuie sur des standards. Elle reprend le moteur de Junos V Contrail, qui fournit aux opérateurs les composants nécessaires pour la création d'un réseau virtuel : routeur virtuel, contrôleur SDN et moteur d'analyse. L'ensemble est intégré au pare-feu virtuel Firefly Perimeter du même Juniper.
Contrail reconnait les commutateurs et routeurs les plus répandus, dont bien évidemment les séries Juniper MX, FX et QFX. Il s'intègre à la plupart des hyperviseurs. Ainsi qu'aux plateformes d'orchestration cloud, dont OpenStack et CloudStack.
L'approche SDN permet l'intégration transparente et accélérée, la migration, ainsi que la gestion des commutateurs et routeurs sous la forme de ressources virtuelles, sans incidence sur le réseau physique. Les administrateurs y trouvent une solution d'automatisation flexible. Le diagnostic et le traitement des pannes sont également automatisés.
La licence logicielle est proposée au prix de 1 700 dollars par poste et l'abonnement annuel au prix de 1 000 dollars par poste.
Juniper OpenContrail
La seconde révolution amenée par Juniper avec sa stratégie SDN est plus surprenante dans un domaine où les technologies sont naturellement propriétaires : OpenContrail est une initiative open source qui offre l'accès à la bibliothèque de codes sources de Juniper Networks Contrail via une licence Apache 2.0 open source. OpenContrail est donc disponible gratuitement pour les développeurs qui souhaitent expérimenter la technologie SDN de l'équipementier.
Une fois passée la surprise, la disponibilité sous licence open source du code d'une solution SDN s'impose. D'abord parce que c'est une tendance sur le marché de la virtualisation du réseau. Ensuite parce qu'un hyperviseur de réseau physique ne peut exister que s'il étend son périmètre sur des outils routeurs et commutateurs reconnus, sous réserve qu'ils reposent sur des protocoles éprouvés comme XMPP et BGP, ce qui nécessite de développer les API. Enfin parce que le SDN est logiciel, même s'il s'appuie sur une couche physique qu'il pilote. Remarquons que dans ces conditions, la couche physique reste propriétaire, et donc tout le monde s'y retrouve !
Destiné aux développeurs, OpenContrail permet de tester le SDN de Juniper avant de l'intégrer à grande échelle dans l'infrastructure réseau des organisations. La solution fournit le code source et la documentation, ainsi que les composants nécessaires pour la superposition des datacenters, un contrôleur SDN, un routeur virtuel, des API d'orchestration, et une console d'analyse et de gestion. L'ensemble est compatible OpenStack et CloudStack, pour un déploiement des clouds également en mode open source.
Lire aussi : Juniper Networks et Aruba, combo gagnant pour HPE ?
Voir aussi
Silicon.fr étend son site dédié à l'emploi IT
Silicon.fr en direct sur les smartphones et tablettes
Sur le même thème
Voir tous les articles Cloud