La France compte près de 7 millions d'accès en dégroupage total
Publié par Christophe Lagane le - mis à jour à
Avec plus de 18,6 millions d'accès Internet haut débit, la France affiche une progression des accès haut débit de 12 % en un an.
Le marché du haut débit Internet poursuit son ascension en France. Au 30 juin 2009, la France comptait 18,675 millions d'abonnés haut débit (dont 17,625 millions rien qu'en ADSL) selon l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques et des postes). Près de 2 millions de nouveaux foyers se sont ainsi relié à Internet sur un an. Soit une progression de 12 % environ. Au cours du seul deuxième trimestre, 334.000 nouveaux abonnés sont venus enrichir le marché (+1,8 % de progression annuelle).
Le dégroupage total continue de s'imposer. Avec près de 5,7 millions d'accès, l'offre d'affranchissement des services de France Télécom occupe désormais 62 % des 9,12 millions d'accès vendus aux opérateurs tiers par la maison mère d'Orange. Le dégroupage total a séduit 354.000 abonnés au cours du deuxième trimestre. Dont, probablement, 32.000 issus des forfaits de dégroupage partiel (les communications téléphoniques continuent de s'appuyer sur le réseau de France Télécom) qui comptabilisait, au 30 juin, 1,3 millions d'accès. Au total, les offres de dégroupage, partiel et total, frôlent les 7 millions d'utilisateurs (6,986 millions).
Ajouté à cela le 1,3 million d'accès ADSL nu (dégroupage total vendu par France Télécom en marque blanche aux opérateurs qui n'ont pas de réseau dégroupé) et Bitstream Pro (DSLE) et ce sont près de 7 millions (6,997 millions) d'usagers résidentiels et professionnels qui se passent totalement des services téléphoniques de France Télécom en France. « L'appétence des clients finals pour les accès haut débit sans abonnement au service téléphonique n'a depuis [2004, année de l'ouverture du dégroupage total, ndlr] cessé de croître, entraînant la migration des accès en dégroupage partiel et bitstream classique vers ces deux offres de gros », note l'Arcep dans son Tableau de bord du dégroupage. « Désormais, les parcs d'accès des offres de gros sans abonnement au service téléphonique représentent plus de trois quart de l'ensemble des offres de gros haut débit. »
Un marché qui devrait continuer à progresser à travers les offres des opérateurs alternatifs et les solutions déployées par les collectivités locales. Free, par exemple, annonce son ambition d'avoir déployé 2700 répartiteurs (ou points de connexion pour les abonnés) d'ici la fin de l'année. Au 30 juin, « 4265 répartiteurs étaient ainsi raccordés par les opérateurs alternatifs, couvrant plus de 75% de la population », analyse l'Arcep.