La sauvegarde, un vrai problème pour les PME
La sauvegarde a toujours été une épreuve pour les PME, comme pour les particuliers d'ailleurs. Réaliser une copie de ses données afin de les sécuriser est perçu comme une démarche fastidieuse, qui trop souvent tombe dans l'oubli. Alors quand il s'agit d'évoquer la restauration, c'est-à-dire le chemin inverse qui consiste à reconstruire la donnée à partir de sa copie, la majorité des utilisateurs sont tout simplement perdus.
L'enquête réalisée par le cabinet d'études indépendant Vanson Bourne fin 2012 pour le compte de Veeam, auprès de 500 PME de 250 à 1000 employés aux États-Unis, au Royaume-Uni, en Allemagne et en France, ne vient que rappeler ce fait.
En revanche, les chiffres démontrent que la situation est certainement plus grave qu'attendu. Car un phénomène nouveau vient amplifier la dérive : la virtualisation. L'impact de la virtualisation sur la protection des données des PME et sur leurs stratégies de sauvegarde et restauration est donc très fort, au point que 85 % d'entre elles rencontrent des problématiques de sauvegarde et de restauration.
Quelles problématiques pour les PME ?
- Les coûts de la sauvegarde
Les coûts de sauvegarde et restauration des environnements virtuels sont le premier motif d'insatisfaction des PME. 85% d'entre elles ont identifié ces problèmes : 51 % jugent que les coûts de gestion sont élevés (59 % en France) ; 48 % que les modèles de licence sont coûteux (38 %) ; et 44 % que les sauvegardes nécessitent ou utilisent trop de ressources de stockage (34 %).
- Les capacités et le temps
Les problèmes de capacité sont évoqués par 83 % des PME. Figurent ici les temps de sauvegarde 40 % et de restauration 46 % jugés trop longs. Les entreprises sont respectivement 46 % et 34 % à penser cela en France. Suivent pour 25 % les difficultés à restaurer des serveurs virtuels (27%), et pour 22 % les restaurations au niveau du fichier ou de l'application trop difficiles (18%).
- Les problèmes de complexité
Cette troisième problématique, exprimée part 80 % des PME, figure toujours largement en tête de leurs préoccupations : elles sont confrontées à des problèmes de complexité pour la protection des données. Sont concernés pour 52 % la gestion permanente nécessitée par la sauvegarde (52 % en France) ; pour 35 % le nombre trop important de serveurs virtuels à sauvegarder (35%) ; et enfin pour 32 % la complexité des outils de sauvegarde trop complexes à configurer et à utiliser (26 %).
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Changer d'outils
Pour faire face à ces problématiques et supporter la croissance de leurs environnements virtuels - les serveurs virtuels devraient bientôt représenter la moitié des infrastructures IT dans les PME française, actuellement elles sont 46,9 % selon l'étude, et elles seront 59 % dans 2 ans en moyenne internationale -, 55 % des PME françaises prévoient de changer prochainement leur outil de sauvegarde des serveurs virtuels, en moyenne dans les 10 mois à venir.
Mais le chiffre le plus inquiétant est certainement les 67 % d'environnements virtuels actuellement sauvegardés. Cela signifie que dans les PME, mais également probablement dans une partie des grandes organisations, un tiers (33%) des infrastructures ne sont pas sauvegardées !
Le coût de l'oubli.
Qu'en coûte-t-il d'oublier, ou tout simplement de ne pas pratiquer la sauvegarde des données et des environnements virtuels ? L'étude Veeam apporte également une réponse à cette question qui devrait préoccuper les PME et toutes les organisations.
Le temps est un critère de coût essentiel. La restauration des serveurs virtuels dans les PME serait en moyenne de 4 heures et 21 minutes, et pour les serveurs physiques de 4 heures et 51 minutes. Quant à la restauration de fichiers individuels tels que les emails, elle prend en moyenne 12 heures et 8 minutes.
Dans ces conditions, le constat que font près de la moitié des PME est qu'un arrêt d'activité en cas de défaillance de l'infrastructure IT coûterait 150 000 dollars ou davantage par heure. Soit, selon le temps nécessaire à la restauration suite à des pannes de courant, un coût de 600 000 dollars ou plus.
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