Licenciements et baisses de salaires chez AMD
AMD ne parvient pas à redresser la tête et la crise économique enfonce encore un peu plus le fondeur. Le groupe américain a en effet annoncé quelques jours avant la publication de ses trimestriels, la suppression de 1.100 postes supplémentaires, soit 9% de ses effectifs. En avril dernier, 1.600 personnes avaient également perdu leur travail.
Autre mesure annoncée : la baisse temporaire des salaires des dirigeants. Le directeur général Dirk Meyer et Hector Ruiz, président du conseil de surveillance, verront leurs rémunérations réduites de 20%. La baisse atteindra 15% pour les vice-présidents et les autres managers.
Si le contexte économique n'aide pas AMD, les difficultés pour le fondeur datent déjà de plusieurs années. Pour y faire face, la firme a décidé de se réorganiser. The Foundry Company, une co-entreprise associant AMD à des fonds d'investissement d'Abou Dhabi (notamment ATI) aura en charge la fabrication des puces. Des fonds venus du Golfe seront massivement investis dans l'activité usine : 700 millions de dollars soit plus de 55% du capital de la nouvelle entité. La société reprendra 1,2 milliard de dollars de dettes à la maison mère et sera dirigée par Doug Rose, actuel vice-président d'AMD.
Rappelons que le gouvernement d'Abu Dhabi (à travers la Mubadala Development Company) possède déjà 8,1% d'AMD. Cette part pourrait être portée à 19,3% avec l'injection de 344 millions de dollars.
Dans le même temps, l'activité conception, vente et marketing des puces sera gérée à 100% par AMD.
Le groupe chercherait par là, non seulement à faire face aux difficultés qu'il traverse, mais aussi à séparer la partie production (coûteuse) du reste de l'entreprise.
Consolation pour AMD, son grand concurrent Intel a également connu un quatrième assez difficile avec la baisse de 90% de son bénéfice.
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