Logiciels: les éditeurs français progressent mais restent fragiles
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Une étude réalisée par IDC et le CTX, à la demande du syndicat professionnel des SSII et des éditeurs : le Syntec Informatique, fait le bilan du monde de l'édition de logiciels dans l'Hexagone
Un premier constat s'impose immédiatement. Le marché français est dynamique, avec en 2006,
2.500 éditeurs de dénombrés soit un effectif cumulé de quelque 68.000 personnes. Ce secteur a réalisé en 2005 un chiffre d'affaires de 7,2 milliards d'euros, principalement grâce à une forte présence dans les secteurs de la gestion relation client et de la sécurité. Le phénomène de l'édition à la française s'est accéléré depuis les années 2000, puisque 28% de ces 2.500 entreprises sont nés à cette période et selon Les Échos deux sur trois sont dans une phase ascendante. Qui plus est, la rentabilité est aussi de la partie puisque 45% de ces sociétés affichent un résultat net entre 5 et 25% supérieur au chiffre d'affaires. Seulement, « tout n'est pas rose » dans l'étude d'IDC, ainsi le cabinet souligne que si elles sont dynamiques ces sociétés n'en sont pas moins fragiles, puisque les deux tiers ne sont présentes qu'en France, et que le marché est très fractionné et spécialisé. Développeurs et commerciaux sont en nombre équivalent dans ces sociétés. Ce qui explique en partie les difficultés de certains groupes à s'imposer sur le marché. Si l'on compare ce chiffre avec la situation des éditeurs aux États-Unis, l'on constate que contrairement à nous les Américains mettent davantage l'accent sur le marketing que sur le développement. Dans 52% des cas, les éditeurs français expliquent ce manque de vitalité commerciale par un problème de financement. Enfin, l'attirail juridique à la disposition des éditeurs pour protéger leurs inventions est faible et 18% des éditeurs interrogés avouent ne pas utiliser de protection légale. Pour remédier à ce constat plutôt mitigé, le syntec a décidé de lancer des groupes de travail entre les grandes SSII et les petits éditeurs.