Mitac propose un serveur ARM pourvu de 256 cours
Au fil des semaines, de plus en plus de constructeurs se sont essayés aux serveurs pourvus de puces ARM. HP travaille la question, mais Dell a été le premier à dégainer son offre.
Nos confrères de Computerworld nous apprennent aujourd'hui qu'un serveur ARM a été mis au point par Mitac. Le GFX Server prend la forme d'un châssis 4U comprenant 64 processeurs quadricours cadencés à 1,6 GHz, soit un total de 256 cours.
Une machine. pour les constructeurs
Particularité de Mitac, c'est un ODM (Original Design Manufacturer), c'est-à-dire un industriel qui fournit les constructeurs classiques, lesquels ne font qu'apposer leur nom au design de base, voire y apportent de menues modifications.
L'arrivée d'un serveur ARM chez un ODM pourrait largement accélérer la distribution de cette technologie au niveau mondial. En effet, tout constructeur pourra commander des serveurs ARM chez Mitac, puis les revendre sous sa propre marque.
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Mais ce n'est pas tout. En 2013, les serveurs ARM pourront adopter des cours Cortex-A15, puis en 2014, ils pourront s'appuyer sur des composants 64 bits (annoncés fin 2011). Reste à savoir si la sauce prendra.
Les composants ARM devront s'adapter
Les puces ARM spécifiquement conçues pour le monde des serveurs (comme l'Armada XP de Marvell) vont se multiplier afin de répondre à la demande. Spécialisées dans la faible consommation énergétique, elles peuvent en effet résoudre certains problèmes rencontrés au sein des datacenters.
Rappelons que l'architecture ARM propose un meilleur rapport performance sur watt que la plupart de ses concurrents, 32 bits comme 64 bits. Ceci ouvre plusieurs voies : composants basse consommation, massivement multicours, ou de hautes performances.
La basse consommation est un paramètre que les industriels du monde mobile maitrisent bien. La densité est le cour de cible d'offres comme celles de Mitac, Dell ou HP. Enfin, la haute performance reste un marché à défricher pour ARM. Rien d'insurmontable toutefois.
Ainsi, dans d'autres secteurs, comme les télécoms, les constructeurs profitent du rapport performance sur watt de cette architecture pour créer des composants hors normes. C'est le cas des KeyStone II de Texas Instruments, à des années-lumière des puces utilisées au sein des smartphones.
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