Mobile World C : des solutions pour medias enrichis
Barcelone - Parmi les professionnels présents à Barcelone pour le WMC, STREAMEZZO, société née en 2004, spin-off de France-Telecom, se veut « le fournisseur leader de solutions embarquées pour médias enrichis ». Streamezzo conçoit, développe et commercialise des outils de gestion de contenu qui ont souvent été précurseurs. Selon son PDG Alain Blancquart, « Le modèle très diversifié et cloisonné que nous connaissons aujourd'hui chez les fournisseurs de terminaux risque d'imploser un jour, car ni les opérateurs ni les fournisseurs de contenu ne pourront continuer indéfiniment d'avoir à intégrer et supporter autant de types de composants et de systèmes d'exploitation ».
Ce problème, dont les professionnels sont conscients et qu'ils nomment « fragmentation », n'est pas sans rappeler ce qui a conduit au développement du « client léger » dans le domaine des postes de travail. Plutôt que d'attendre une standardisation parfaite des terminaux (qui reste hypothétique.), Streamezzo propose un modèle plus ouvert consistant à implémenter un client logiciel très léger (moins de 150 Ko) sur le téléphone lui-même, et des fonctionnalités très riches sur le serveur. Cette approche a de plus l'avantage de rendre disponible très rapidement de nouvelles formes de contenus, car l'évolution ne se fait qu'à un endroit de la chaîne de valeur (le serveur).
La simplicité est au rendez-vous également, car il est plus facile d'implémenter le « tout en 1 click » sur cette architecture que sur des approches « de type Wap ou équivalent ». Les flux 3G, les flux TV broadcast et unicast, les applications musicales, l'inclusion de publicité interactive,. tout converge vers une relation « One-to-One » de navigation avancée. La configuration minimum au niveau du terminal est « du niveau d'Edge », précise Alain Blancquart.
De son côté, ADOBE a annoncé lundi à Barcelone le lancement de ses offres Flash Home (application mobile dédiée au « rich media ») et Flash Cast 2 (solution de portail offline). Ces produits sont eux-mêmes en cours d'intégration dans les offres plus globales de fournisseurs de contenu, permettant l'accès aux services de données à haute valeur ajoutée.
La finalité est bien de diffuser les contenus de plus en plus riches, et les opérateurs partenaires d'Adobe (comme NTT-DoCoMo ou Verizon) ont bien compris le profit qu'ils pouvaient tirer de l'existence d'un « parc Flash » estimé à plus de 450 millions d'appareils mobiles. Faciliter l'accès aux programmes de MTV, aux dernières infos du Nasdaq ou encore aux enchères sur Ebay, n'est-ce pas pour eux la meilleure façon de générer du revenu et de fidéliser leur clientèle ?
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