Mobiles: vers une recomposition du marché japonais
Le marché asiatique du mobile doit s'attendre à subir des transformations dans un avenir proche. Selon Les Echos, le fabricant nippon Sharp dont les ventes de mobiles ont chuté de 38% entre avril et juin dernier, pourrait voir sa branche mobile subir les aléas du marché.
Premier fabricant de mobiles de l'archipel du soleil levant (avec 50 millions d'unités vendues par an), Sharp parvenait jusque là à tirer son épingle du jeu dans un marché où une dizaine de fabricants courtisent les trois grands opérateurs du pays (NTT docomo, KDDI et Softbank).
Au Japon, la relation entre fabricants et opérateurs revêt un caractère particulier. Les opérateurs réclament, aux fabricants de mobiles, des fonctions chaque fois plus nombreuses (GPS, mp3, etc.). Les constructeurs obtiennent en échange des subventions sur leurs terminaux. Les opérateurs se remboursent en appliquant une surfacturation sur les communications. Les autorités nipponnes ne voient plus ces arrangements d'un oeil aussi bienveillant.
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Le gouvernement japonais réclame un changement dans des pratiques entre opérateurs et fabricants. Il souhaite voir s'appliquer une plus grande transparence dans les tarifs. Résultat: le prix des mobiles grimperait et le prix des communications serait réduit.
Il devient de plus en plus difficile pour les petits fabricants de se maintenir dans un marché mondial dominé par trois fabricants : Nokia, Samsung et Motorola. Ces trois constructeurs représentent près de 80% du marché.
Le marché japonais, trop réduit, ne permet pas la survie d'un grand nombre d'acteurs. Jusqu'à aujourd'hui, seul Sony, via Sony Ericsson, une coentreprise détenue également par le suédois Ericsson, est parvenu à exporter hors des frontières du Japon.
Pour rappel, deux acteurs de poids ont déjà quitté ce marché. Au mois de janvier 2008, Sanyo avait jeté l'éponge et vendu son activité mobile à Kyocera. Mitsubishi avait également cessé son activité mobile au mois de mars dernier.
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