Motorola n'est pas près de vendre ses réseaux mobiles à Nokia Siemens
La vente de l'activité réseau mobile de Motorola Solutions à Nokia Siemens Networks prend un nouveau retard. A cause des autorités chinoises de régulation de la concurrence qui affirment nécessiter de nouveaux délais d'analyse pour se prononcer sur cette acquisition. Une nouvelle période de « réflexion » de 60 jours (maximum) s'ouvre donc retardant d'autant la stratégie de Nokia Siemens.
Rappelons que Motorola s'est scindé en deux entités en début d'année. D'un côté Motorola Mobility se concentre sur la production de téléphones et autres terminaux mobiles (la tablette Android Xoom entre autres), de l'autre Motorola Solutions fournit des équipements divers aux entreprises et gouvernement (postes radios pour la police, scanner de code barre, solutions réseaux.).
Lors de la création de la nouvelle entité, Motorola avait annoncé son intention de vendre sa division réseaux mobiles à l'équipementier finlandais pour 1,2 milliard de dollars. Les deux entreprises espéraient que l'accord soit finalisé début avril. Le blocage des autorités chinoises remet en question ce calendrier.
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Faut-il y voir une réponse de la bergère chinoise au berger américain dans le cadre des ambitions de conquête de marché de l'équipementier Huawei? Fin février, la Justice américaine donnait raison à l'équipementier chinois qui souhaite bloquer la vente de l'activité réseau mobile de Motorola à Nokia Siemens pour des raisons de propriétés intellectuelle. Le transfert impliquerait des secrets technologiques propres aux équipements que Huawei fournissait à Motorola. Des secrets que Huawei n'a pas envie de voir tomber dans les mains d'un concurrent direct (en plus de perdre un client).
Le jugement d'une cour fédérale américaine ne vise pas à bloquer l'opération de vente entre les acteurs américains et finlandais mais à prévenir le transfert de cette propriété intellectuelle. Il n'en reste pas moins qu'il instaure un climat de défiance entre les différents acteurs. Le tout sur fonds d'affaire de vol d'informations qu'auraient apportées d'anciens employés de Motorola embauchés par Huawei. Motorola avait porté plainte en juillet 2010 contre l'équipementier chinois qui a nié ces accusations. De là à y voir un moyen pour la Chine de faire pression sur les Etats-Unis pour offrir une sortie honorable à une entreprise nationale hautement symbolique du fleuron technologique asiatique.
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