Oracle accélère le 'rehosting' des applications mainframe
La nouvelle version d'Oracle Tuxedo Application Runtimes (ART) 12c intègre Oracle Tuxedo Application Runtime pour IBM CICS, IMS et Batch, ainsi qu'Oracle Tuxedo Application Rehosting Workbench. Rappelons qu'Oracle Tuxedo est un serveur d'applications pour les développements sous C, C++, Cobol, Java et les langages dynamiques destinés aux environnements datacenters et au cloud.
Le cloud offre une nouvelle opportunité pour s'attaquer au mainframe. Oracle l'a bien compris et renforce son offre à la fois matérielle et logicielle pour héberger ses bases de données et les applications portées dans le nuage (lire notre article « Oracle : Exalogic 2.0 se fait 'Elastic Cloud' »). Encore faut-il disposer d'outils qui permettent et simplifient cette migration.
Oracle Tuxedo Application Runtimes 12c
Avec Tuxedo ART 12c, Oracle apporte de nouvelles fonctionnalités d'automatisation et de déploiement des configurations via les outils Oracle Tuxedo Application Rehosting Workbench et le support de nouvelles options de clients UI (user interface). La solution a été optimisée pour Oracle Exalogic Elastic Cloud, et, selon l'éditeur, elle aurait multiplié par huit les performances du 'rehosting' des applications IBM CICS et IMS.
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Les clients Windows du mainframe ne sont pas oubliés avec Oracle Tuxedo Application Runtime for CICS. Cette solution exploite CICS Universal Client pour les applications front-end en fournissant les fondations d'accueil du back-end des services CICS via les runtimes CICS, IMS et batch. Cette approche simplifie également la virtualisation des applications qui tournent sur Oracle Exalogic et Oracle Virtual Assembly Builder, avec en objectif de les regrouper sur une appliance pilotée par Oracle Enterprise Manager 12c.
L'argument principal : réduire le coût du mainframe
L'objectif d'Oracle est de réduire les coûts des applications mainframe en leur donnant accès à des infrastructures plus légères et standardisées. L'hébergement des applications mainframe sur une architecture x86 ouverte, plus souple et évolutive, qui rend la virtualisation, le monitoring et le pilotage plus accessibles, et plus facile à sécuriser, permettrait selon Oracle de réduire le coût des applications mainframe de l'ordre de 50 %.
Pour autant, malgré cette promesse alléchante, le mainframe est loin de perdre du terrain. D'abord parce que les utilisateurs de cette technologie ne sont pas près de lâcher quarante années d'investissements et d'usages. Même s'il devient de plus en plus difficile de trouver des compétences pour les faire tourner et développer les applications qui peuvent moderniser les usages de ces plateformes.
Ensuite parce que les acteurs du mainframe ne sont pas près de lâcher prise et ne cessent d'annoncer de nouveaux produits, matériels pour IBM, HP, etc., ou logiciels pour les éditeurs qui profitent de l'écosystème. Enfin, parce que, paradoxalement, le cloud redonne une nouvelle jeunesse aux plateformes mainframe, développées pour la parallélisation des applications, ce qui convient bien aux usages 'multitenants' du cloud computing.
Même s'il est acquis aujourd'hui qu'un jour proche les plateformes x86 offriront des performances suffisantes pour rivaliser sérieusement avec le mainframe, pour un coût autrement réduit, la fin des gros systèmes n'est pas pour demain. mais Oracle y travaille !
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