Philips supprime 6.000 postes
Après un troisième trimestre assez pâle, le géant de l'électronique Philips a subi au quatrième trimestre une véritable tempête. Le groupe batave a vu ses résultats plonger avec une perte nette de 1,47 milliard d'euros, la première depuis 2003.
Sur 2008, la firme affiche une perte nette de 186 millions d'euros un bénéfice net de 4,16 milliards d'euros en 2007 pour un chiffre d'affaires de 26,39 milliards d'euros (en recul de 1,5% en 2007).
« Nos résultats trimestriels reflètent la vitesse et l'intensité sans précédent du ralentissement économique en 2008« , a déclaré le p-dg de Philips Gerard Kleisterlee dans un communiqué.
En réaction, le groupe a fort logiquement annoncé de nouveaux licenciements: 6.000 postes seront supprimés dans le monde pour un effectif total de plus de 121.300 salariés. Cette coupe permettra d'économiser 400 millions d'euros par an à partir du second semestre 2009. 1.600 suppressions avaient déjà été annoncées en novembre 2007.
Contrairement aux salariés, les actionnaires sont chouchoutés puisque malgré la perte annuelle, Philips distribuera au titre de 2008 un dividende de 0,70 cents (ce qui lui coûtera environ 646 millions d'euros). Les licenciés apprécieront.
Depuis plusieurs trimestres, le géant a entamé une vaste réorganisation en se concentrant sur des activités stables et traditionnelles, notamment dans le médical. Le groupe a donc décidé de sortir du secteur hautement cyclique des semi-conducteurs et s'est déjà séparé en 2006 de Philips Semiconductor (pour 8,3 milliards d'euros) devenu NXP. Il s'est également désengagé de TSMC ainsi que LG.Philips LCD, sa coentreprise dans les écrans plats avec LG.
En juillet dernier, il transfère son activité de moniteurs pour ordinateurs (IT Displays) au numéro un mondial du secteur, le chinois TPV. En avril, il cède ses activités nord-américaines de téléviseurs au japonais Funai Electric.
Ce dernier hérite également des activités nord-américaines de Philips dans le secteur du DVD, du Blu-ray et de l'audio-vidéo, selon le quotidien japonais Nikkei.
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