Qui sera assez riche pour s'emparer d'Ukrtelecom ?
Attendue depuis longtemps, la privatisation de l'opérateur télécoms historique d'Ukraine (Ukrtelecom) serait en bonne voie. Détenteur de 92,8% du capital, le gouvernement va céder 67,7% de ses titres. Et espère en tirer pas moins de 7 milliards de dollars.
Malgré l'importance du ticket d'entrée, les candidats se pressent au portillon. Le grand frère russe Mobile TeleSystems et ses 78 millions d'abonnés, déjà numéro deux en Ukraine, apparaît comme un sérieux prétendant. « Nous sommes intéressés par Ukrtelecom, a reconnu Andrei Dubovskov, son directeur dans le pays cité par les Echos. Nous avons été invités à envoyer au gouvernement nos positions et la façon dont les enchères pourraient être conduites. Nous l'avons fait avec nos concurrents. »
Outre d'autres opérateurs russes, ZAT, filiale du norvégien Telenor ou encore Astelit (filiale du géant turc Turkcell) sont également sur les rangs. Les opérateurs occidentaux regardent également le dossier de près. France Télécom indique néanmoins « La privatisation de l'opérateur historique ukrainien n'est pas un sujet d'actualité pour le groupe ».
Quant à Deutsche Telekom, il vient d'annoncer qu'il prendra une participation de 20% dans OTE, l'opérateur historique grec pour plus de 2,5 milliards d'euros.
Reste que Ukrtelecom est un bonne affaire. En 2006, le groupe détenait plus de 80 % du marché de la téléphonie fixe en Ukraine avec 10,1 millions d'abonnés. 613.000 foyers sont abonnés à ses offres Internet. Ses revenus atteignaient alors 1 milliard d'euros pour un bénéfice net de 59,6 millions d'euros.
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