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R&D : l'armée américaine veut un cloud intelligent qui détecte les menaces

Les chercheurs de la DARPA et du MIT veulent développer un environnement cloud capable de détecter lui-même les cyberattaques.

Publié par La rédaction le - mis à jour à
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R&D : l'armée américaine veut un cloud intelligent qui détecte les menaces

C'est un vieux rêve qui pourrait prendre jour prochainement, celui d'un réseau intelligent capable de s'auto-protéger des menaces qui pèsent sur lui, ou pour l'exprimer dans un langage plus actuel, un cloud capable de détecter les cyberattaques.

Ce projet est initié par le département américain de la défense (DoD - Department of Defense), via la DARPA MRC (Defense Advanced Research Project Agency - Mission-oriented Resilient Clouds), et revient aux chercheurs du CRS (Center of Resilient Software) du MIT CSAIL (Massachusetts Institute of Technology Computer Science and Artificial Intelligence Laboratory), qui ont déjà initié le projet CIDR (Cloud Intrusion Detection and Repair). Ouf !

Modéliser un cloud 'normal'

L'objectif du projet est de créer un réseau dont la résilience s'appuie sur sa capacité à détecter et à s'adapter à un événement non usuel. Pour cela, les chercheurs identifient des modèles de fonctionnement 'normal' du cloud. Lorsqu'un évènement intervient, s'il n'appartient pas au modèle il est très certainement issu d'une attaque. La réponse doit alors être immédiate, par exemple l'isolement du point d'accès au réseau sur lequel est détectée la menace.

Cette approche, qui consiste à lancer une action lorsqu'une anomalie est détectée, a été développée par le professeur Martin Rinard dans le projet Cloud Intrusion Detection and Repair. Il propose une démarche qui par analogie reprend le modèle du corps humain attaqué par un virus et dont le système immunitaire réagit immédiatement.

Avancer, vite.

Pour être efficace, le système doit être proactif, ce qui se traduit par la nécessité de réagir beaucoup plus rapidement qu'une intervention intégrant le facteur humain dans sa prise de décision. Et donc, pour automatiser les processus, de posséder une connaissance approfondie du fonctionnement du cloud. Ce que la jeunesse des technologies ne permettrait pas encore actuellement.

Les chercheurs du MIT vont cependant devoir presser le pas. En effet, au sein d'une administration américaine qui a clairement exprimé son souhait d'adopter une architecture cloud, l'armée est certainement la plus avancée avec son projet de migrer sa messagerie sur un cloud privé.

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