Red Hat, premier contributeur au développement du noyau Linux
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Qui participe au développement du noyau Linux ? La communauté tout d'abord, puis Red Hat, suivi d'acteurs comme Intel, Novell et IBM. Un projet collaboratif colossal.
La fondation Linux vient de rendre son rapport annuel concernant le célèbre kernel open source. Premier enseignement, plus de 7800 développeurs ont participé au développement de ce produit depuis 2005. Le directeur de la fondation Linux, Jim Zemlin, estime que ce noyau représente aujourd'hui un investissement collectif de 10 milliards de dollars.
75 % des travaux ont été réalisés par des personnes payées dans ce but, issues de près de 800 sociétés différentes. Sur un an, le classement a été quelque peu bouleversé, avec une participation plus importante des entreprises (même si les développeurs indépendants restent majoritaires, avec 16,9 % des modifications). Red Hat reste l'acteur le plus actif (10,7 % des modifications), devant Intel (7,2 %), Novell (4,3 %) et IBM (3,7 %).
Oracle en recul, Microsoft en progrès
Les constructeurs de composants et de produits mobiles sont présents en force : Texas Instruments, Broadcom, Nokia et Samsung. devant des firmes comme Oracle, Google ou encore AMD. Microsoft fait son entrée dans le Top 20, avec 1 % des modifications. Un travail lié pour l'essentiel au développement de pilotes paravirtualisés pour Hyper-V.
C'est certes une participation à souligner, mais également à mettre en perspective, car certains développeurs isolés participent plus au développement de ce kernel que l'ensemble des équipes de Microsoft. C'est le cas de David Miller (1,2 % des modifications) ou d'Al Viro (1,1 %).
Un noyau de plus en plus massif et complexe
Linux 3.2, livré le quatre janvier 2012, compte 11 881 modifications, 37.626 fichiers et 15 millions de lignes de code. À titre de comparaison, le noyau 2.6.20, sorti cinq ans plus tôt (le 4 février 2007) ne comprenait « que » 4768 modifications, 21.280 fichiers et 8,1 millions de lignes de code.
Malgré cette montée en taille, les moutures majeures du noyau Linux continuent à se succéder à un rythme soutenu, compris entre deux et trois mois.
Crédit photo : © Larry Ewing & Simon Budig