SDN et NFV : les DSI sont intéressés, mais peinent à suivre
Publié par Christophe Lagane le | Mis à jour le
Si les décideurs IT et métier ont conscience des évolutions technologiques à venir dans le monde des réseaux, ils doutent de la capacité de leurs équipes à pouvoir s'adapter rapidement au SDN et au NFV.
Le rythme de l'innovation est-il trop rapide pour les décideurs en entreprise?? Et particulièrement en matière de virtualisation du réseau informatique. On serait tenté de le croire à la vue des résultats d'une étude de Wakefield Research pour le compte de Juniper Networks réalisée à partir des réponses, en ligne, de quelque 2700 personnes dans le monde (Australie, Chine, Allemagne, Inde, Japon, Royaume-Uni) dont 200 responsables informatiques et 100 responsables métiers en France.
Selon cette étude, alors que, en moyenne, plus de la moitié des répondants (55% des responsables informatiques et 51% des responsables métier dans le monde) s'attend à l'arrivée d'une innovation majeure dans les deux prochaines années sur leur marché, les départements IT ne seraient pas prêts à mettre en oeuvre les changements nécessaires pour en tirer parti. Un responsable informatique sur cinq (21%) avoue ainsi que moins de la moitié de ses équipes possède les compétences pour répondre efficacement aux bouleversements attendus dans les 5 ans à venir.
La France mieux préparée
La France semble toutefois un peu mieux préparée avec 64% des responsables informatiques et 57% des responsables métiers conscients des innovations technologiques, produits services à venir au cours de 24 prochains mois. Seuls 13% des cadres informatiques y estiment que la moitié de ses équipes ne sont pas capables de s'adapter aux évolutions IT.
L'étude nous apprend par ailleurs que, à l'échelle mondiale, environ la moitié des responsables (46% issus de l'IT et 50% du côté des métiers) pense que leur entreprise mettrait au moins un an pour développer de nouveaux produits et services répondant à la pression concurrentielle. La France n'est pas épargnée par cette tendance, au contraire. 57% des responsables informatiques et 52% des responsables métiers partagent cette crainte d'un temps de réaction trop long pour rester compétitif. Un immobilisme que la majorité des sondés met sur le dos de l'infrastructure IT, aujourd'hui inadaptée.
D'ailleurs, ceux qui ont goûté à la virtualisation du réseau offerte à travers les technologies de SDN (qui permet de configurer le réseau de manière logicielle) et de NFV (pour installer des fonctions réseau) sont largement convaincus de leurs bienfaits. Pas moins de 93% des personnes interrogées déclarent avoir gagné en performances face à leurs concurrents grâce à ces technologies de pilotage optimisé du réseau. Et la plupart d'entre eux (66% environ) se déclarent intéressés par les opportunités apportées par l'automatisation des fonctions réseau et des tâches IT. Une perception qui monte à 72% des responsables informatiques et à 79% des responsables métiers en France.
En France, le SDN avant tout pour la visibilité
En revanche, les avantages propres à l'application de la virtualisation divergent entre les exécutants en France et dans le reste du monde. Si, en moyenne, l'interconnexion avec le Cloud est vue comme le principal avantage du SDN pour 54% des sondés, suivi des fonctionnalités de datacenters virtuels (49%) et de l'automatisation de la sécurité (46%), dans l'Hexagone, c'est la visibilité sur les réseaux offerte par les consoles de SDN qui est considérée comme le premier avantage du SDN (pour 45% des sondés). L'interconnexion n'arrive qu'en seconde position des préoccupations (41% des interrogés) et les fonctions de datacenter virtuel en troisième (39%).
« Les organisations ont commencé à réaliser l'avantage compétitif que peuvent leur procurer l'automatisation et la sécurité d'une connexion avec le Cloud », analyse Olivier Melwig, directeur technique entreprises et opérateurs pour la filiale française de l'équipementier. Et si le taux d'adoption des technologies de virtualisation reste limité, en France comme dans le reste du monde, le responsable reste « convaincu que le taux d'adoption aura considérablement augmenté d'ici un an ». Nul doute que c'est en tout cas ce qu'espère Juniper.
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