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Salon Mobility for business: smartphones, tablettes ou ultrabooks?

Sur le salon Mobility for Business, débats et confrontations autour des terminaux mobiles. Faut-il croire aux tablettes? Certains fournisseurs doutent encore.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Salon Mobility for business: smartphones, tablettes ou ultrabooks?

Arrivant sur 'Mobility for Business', ces 11 et 12 octobre au CNIT Paris la Défense, nul ne pouvait douter de l'orientation 'pro' de ce salon. Parmi les exposants « locomotives », on retrouvait des sociétés comme Corialis Business, Danem, IER, Intermec, Masternaut, Motion, Rayonnance, RBS, Tech Data.
Une visite sur quelques stands et dans les ateliers permettait de se mettre à jour sur ce marché des solutions mobiles pour professionnels. Difficile de résister à l'idée d'un sondage sur les terminaux les plus prisés. Est-ce que la tablette - sous quelle forme, sous quelles marque? - a fait irruption ou non auprès des métiers mobiles ?
Chez Masternaut, qui équipe plus de 190.000 véhicules en Europe, connectés en permanence à sa plateforme de service (notamment des portails web accessibles via internet  en mode SaaS), on est pragmatique et prudent: « Nous travaillons sur une plate-forme de services qui va permettre de supporter différents types et formats de terminaux mobiles. Ce sera le routeur d'information du véhicule qui permettra grâce au Wifi à des PNDs du commerce de collecter les données flotte et éco-conduite (consommation, kilométrage, comportement du chauffeur, GPS.). Cela pourra aussi servir de moyen de communication avec le conducteur à travers le réseau GPRS. Ce système simplifiera l'ouverture de notre plateforme aux développements en propre de nos clients sur leurs mobiles ou tablettes.« .

Chez IER (groupe Bolloré), on observe attentivement le développement du marché. La question se pose notamment de savoir si des terminaux grand public pourraient se justifier.
« Les iPad ou autres tablettes grand public? Ce n'est pas impossible,» confie un manager qui ajoute aussitôt : « Ce n'est pas vraiment d'actualité. Pour le moment, côté fabrication, nous en sommes à un petit PC embarqué que nous assemblons nous-mêmes, avec un écran tactile de 7 pouces, acheté en OEM et qui répond aux normes de solidité exigées par les environnements industriels qui restent, pour nous, une cible importante
Ces systèmes embarqués, proposés par IER, fonctionnent sous Windows ; ils sont installés en première monte et sont utilisés, la plupart du temps, en mode « push ». Ils bénéficienet de la double géolocalisation: en GPS et en GSM/GPRS.

Avec ou sans plans ou schémas ?
Chez Rayonnance, on invoque la culture et l'expérience 'terrain' des PDA, avec écran de 3,5 pouces.
« Dans beaucoup d'applications métiers, cela suffit. Parmi les terminaux proposés, figurent des best-sellers comme le Motorola MC65 ou encore, avec le télépaiement par carte bancaire, le PA 280 d'Ingenico. Car 90 % des projets que nous voyons sont encore « adressés » par des terminaux PDA. Mais il est exact que pour des populations de techniciens qui peuvent consulter des plans ou des schémas, la tablette a un avenir certain. C'est clairement des marchés différents de ceux nécessitant la connexion à des machines, le plus souvent en environnement industriel (ports USB, Série.)

La plupart des développements chez Rayonnance sot réalisés sur plateforme Microsoft .Net et Windows.
Les terminaux 'best-sellers' sont le Motion J3500 (écran de 2 pouces), le Motion CL900 (la plus proche du concept de tablette PC avec son écran de 10 pouces) ou encore le modèle avec poignée, la F5.
Ces modèles sont dotés d'écran renforcé (standard 'Gorilla') et le prix oscille autour des 1.000 euros. La Stylistic de Fujitsu a également retenu l'attention.
Une ouverture vers Android est-elle possible? « Pas avant plusieurs mois, voire fin 2012. Il est urgent d'attendre.« , estime-t-on chez Rayonnance.

Sur le stand Jam-France, un responsable de SOTI constate, après une première hésitation, que le secteur médical, par exemple, est demandeur de tablettes.
Pour un programme touchant des infirmières, c'est l'iPad d'Apple qui a été retenu. Une première tranche prévoit 500 machines.
Le même manager voit également surgir des demandes autour d'Android. Mais pour un projet dans le secteur des laboratoires de pharmacie, c'est encore l'iPad qui vient d'être sélectionné : 300 terminaux pour commencer et un millier à terme.
« Pour ces projets, nous avons intégré un management des terminaux i/OS, donc aussi iPhone que iPad

Chez RBS (Ready Business System, basé à Ensheim, Strasbourg -environ 150 personnes), la priorité est encore aux terminaux durcis et étanches (air, eau, gaz) comme l'IP65.  Alors qu'en est-il de l'iPAd ou des tablettes sous Android ? « Encore trop grand public, pour des flottes destinées à des techniciens qui se déplacent.»
Donc, ici aussi, priorité est donnée aux terminaux PDA de Motorola, avec des transmissions sécurisées en temps réel (offre Dataconnector).

En débat sur les conférences et les ateliers

Cette question de l'irruption des smartphones et des tablettes a été largement abordée dans la plupart des conférences et ateliers.
Ainsi, NetMediaEurope a présenté les résultats de son étude sur la mobilité publiée début octobre, après enquête auprès de 750 entreprises en Europe (cf. article 'L'iPhone s'impose chez les dirigeants européens en attendant les tablettes').
Il en ressort que le smartphone est désormais totalement intégré aux outils des principaux décideurs, à savoir principalement les dirigeants d'entreprise, les DSI et chefs de service.
Son taux d'adoption varie de 60 % à 78 %, alors que la moyenne du marché se situe à 50 %.
L'iPhone d'Apple a également réussi sa percée au sein des directions. Il arrive en tête chez les dirigeants (35 %) et talonne le leader historique BlackBerry chez les directeurs informatiques (25 % contre 32 % pour les offres RIM) et autres directeurs (27 % contre 31 %).
La mobilité passe par l'équipement en ordinateurs portables classiques et leurs déclinaisons ultraportables et netbook (leur version légère et économique).
Sans surprise, les notebooks, ou ordinateurs portables traditionnels, sont principalement utilisés par 67 % à 72 % des décideurs (toujours selon les profils), comme l'a expliqué Thierry Hamelin, directeur des études de NetMediaEurope.
Néanmoins, les ultrabooks et autres netbooks (l'étude ne faisant pas le distingo entre les deux) affichent leur empreinte. Entre 27 % et 39 % des dirigeants en sont équipés.

Lors d'un autre atelier, le témoignage de Gefco a mis en exergue l'avantage du 'cloud computing' dans la mobilité.
Le transporteur, qui est en phase de test pour installer son application CRM dans le 'cloud', n'a pas caché la difficulté d'implanter le mode SaaS (software as a service). La mise au point de la plateforme accessible à tous pour la récupération des données a pris beaucoup de temps. Le prestataire avait oublié qu'il y avait un risque de saturation dans le nombre de connexion par jour. De même, les problèmes de maintenance avaient été sous-estimés.

Bref, ces projets sur la mobilité présentent au moins un avantage : celui de rapproche, voire de réconcilier les points de vue entre les métiers et la DSI.

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