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Samsung-Android, le nouveau «Wintel» de la téléphonie mobile?

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Samsung a le vent en poupe. Notamment grâce à Android qui l'a hissé à la deuxième place du classement des constructeurs de mobiles. Un levier que l'industriel entend bien exploiter pour s'imposer sur plusieurs marchés.

Quel constructeur, parmi les dizaines qui ont adopté le système Android depuis 2008, a vendu le plus de smartphones sous le système de Google en 2010? HTC. Lequel a connu la plus forte progression du marché l'année dernière? Samsung. Le sud-coréen est passé de 4 % du marché Android en 2009 à 27 % en 2010 tandis que HTC conserve 32 % (contre 67 % précédemment) et Motorola s'octroie 24 % (18 % en 2009), selon les estimations du cabinet d'analyse Flurry Analytics.

Certes, la croissance de 891 % des ventes de terminaux Android permet à chacun d'y trouver son compte (plus ou moins). Mais Samsung y affiche clairement la plus grande dynamique. Un succès notamment dû au bon accueil du Galaxy S, présenté à raison comme le plus sérieux concurrent de l'iPhone, et qui s'est vendu plus de 10 millions d'exemplaires (en 7 mois). Google ne s'y est d'ailleurs pas trompé en désignant Samsung comme constructeur de son Nexus S, successeur du Nexus One à l'époque fabriqué par HTC (lequel avait également été le partenaire privilégié pour soutenir le lancement d'Android en 2008).

Samdroid, le Wintel de la nouvelle décennie?

Du coup, l'association entre un OS mobile qui a équipé 53 millions de smartphones en 2010 (60 millions au total) selon Flurry (qui estime avoir détecté 80 % des terminaux sous Android) et un constructeur qui voit ses ventes des terminaux exploser notamment grâce à l'OS de Mountain View, rappelle une autre histoire de l'informatique. Celle de Microsoft et Intel qui, en unissant leur technologie, ont fait leur succès dans les années 80/90. « Samdroid » sera-t-il à l'industrie de la téléphonie mobile ce que « Wintel » fut à l'informatique personnelle? On peut le penser.

Mais rien n'est joué. Contrairement à Microsoft (qui ne s'est pas appuyé sur un constructeur en soit mais avant tout sur une architecture processeur quasi exclusivement. dont il paye aujourd'hui les frais), Google ne cache pas son sens de l'ouverture. La preuve en est que le partenaire de la première heure, HTC, ne semble plus dans les petits papiers du leader de la recherche en ligne. Samsung ne compte d'ailleurs pas uniquement sur Google pour imposer sa suprématie sur le secteur des mobiles. Même s'il a officiellement quitté le projet Symbian, cela n'a pas empêché le coréen de miser sur Windows Phone 7 sans pour autant négliger sa propre plate-forme Bada/Wave.

Samsung poursuit sa diversification

Enfin, groupe aux multiples casquettes, Samsung va continuer de développer ses différentes branches industrielles. Dans le cadre du Consumer Electronics Show 2011 (CES 2011) de Las Vegas (du 6 au 9 janvier) Il vient ainsi d'annoncer les premiers module de mémoire DRAM DDR4 (présenté comme deux fois plus performants que la DDR3 pour une consommation de 40 % inférieure). Ses recherches sur les diodes Oled (Organic Light Emitting Diode ou diode électroluminescente organique) et Amoled ou SuperAmoled (à matrice active) se poursuivent pour fabriquer des écrans toujours plus fins et plus grands. Son offre de tablettes, initiée avec la Galaxy Tab, va s'enrichir. Enfin, le groupe entend se diversifier dans le secteur médical (il vient de racheter Medison, une entreprise spécialisée dans les équipements médicaux à ultrasons).

Bref, Samsung accélère ses développements pour s'imposer durablement sur plusieurs marchés à la fois. L'industriel a d'ailleurs annoncé un investissement d'environ 29 milliards d'euros (43.100 milliards de wons) en 2011 pour y parvenir. En hausse de 18% par rapport à 2010. Une démarche qui s'accompagnera de l'embauche de 20.500 personnes cette année. 2011 l'année Samsung?

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