Sauvegarde et disponibilité : Veeam s'expose en innovant
En février dernier, Veeam annonçait ses résultats détaillés, malgré son statut de société privée ne l'y obligeant absolument pas: 40% de croissance en un an avec un chiffre d'affaires de 389 millions de dollars (et +49% dans l'Hexagone). Mieux encore, la société annonçait en mai dernier maintenir sa prévision du milliard de dollars en 2018 !
Le spécialiste de la sauvegarde et de la réplication des machines virtuelles (ou encore de la haute disponibilité des datacenters) reste cependant exclusivement focalisé sur les technologies VMware et Microsoft Hyper-V.
«À elles deux, ces deux technologies représentent un très gros marché,» avance Daniel Fried, vice-président Ventes et Marketing opérationnel chez Veeam. «Cependant, nous sommes éventuellement prêts à développer nos solutions pour toute autre machine virtuelle pour peu qu'elle acquière une part de marché significative.»
La concurrence tire dans tous les sens.
Avec le succès de la virtualisation et du cloud, l'éditeur doit cependant affronter une vive concurrence sur plusieurs fronts : les géants du logiciel souhaitant renforcer leur présence sur ce segment, de nombreuses start-ups très dynamiques autour des technologies de virtualisation VMware (et Microsoft, dans une moindre mesure), mais aussi de VMware elle-même avec vSphere Data Protection Advanced, maintenant intégrée à Data Protection (basée sur EMC Avamar). Sans oublier vSphere Data Replication.
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« Effectivement, VMware propose également des solutions de sauvegarde et de réplication,» reconnaît Daniel Fried. « Néanmoins, alors que le portefeuille de VMware est beaucoup plus large, Veeam est spécialisée sur ces deux aspects avec des technologies avancées et une forte présence auprès d'un écosystème de partenaires couvrants bien le territoire. D'où l'intérêt pour les deux entreprises de jouer les synergies. Concernant les grands éditeurs (Symantec, IBM, EMC.), leur grosse base installée avec des technologies plus anciennes les oblige à une maintenance de l'existant pénalisant leur capacité d'innovation. Enfin, il existe effectivement beaucoup de nouvelles idées et technologies chez de nouvelles start-ups, mais nous faisons en sorte de ne pas leur faciliter la tâche.»
.mais Veeam reste serein
Conserver une position importante sur le marché, tout en innovant dans un marché très dynamique représente un enjeu de tous les instants. L'objectif consiste alors d'une part à renforcer ses positions, d'autre part à innover sans cesse pour répondre aux attentes des entreprises, ou mieux encore, pour les anticiper.
« Face à toutes ces start-ups et autres concurrents, nous soignons notre écosystème de partenaires qui nous permet réellement de faire la différence. Aujourd'hui plus de 1700 partenaires français nous font confiance, et 22 000 en Europe (30 500 dans le monde). D'ailleurs, en 2014 la France a enregistré une croissance de 30 % de son réseau de partenaires. Le levier principal sur ce marché tient dans l'innovation visant principalement à automatiser et à simplifier toutes ces technologies. Il devient alors possible à nos clients de réduire le nombre d'administrateurs nécessaires à la maintenance des machines virtuelles, et de générer donc un retour sur investissement très rapide,» précise Daniel Fried.
Autre réponse face aux mastodontes, avec Instant Recovery. Veeam s'est rapproché de géants du stockage comme HP, NetApp, EMC ou Cisco, afin de répliquer/sauvegarder tous leurs snapshots, pour assurer, au choix du client, une restauration de premier ou de second niveau. «Nous proposons également une reprise sur bande automatisée, répondant aux attentes - entre autres- de certaines administrations devant respecter des réglementations précises,» souligne le dirigeant.
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Innover, toujours et encore pour rester en tête
Pourtant, Veeam choisit parfois de développer sa propre technologie sur un terrain de jeu qui n'est pas forcément le sien. Ainsi, sa fonction Wan Acceleration a été totalement créée par ses ingénieurs. Ce qui n'a pas forcément fait plaisir à un éditeur comme Riverbed. « Regardons ce qui s'est passé dans un marché comme la hi-fi. Au départ, chacun devait acheter des éléments séparés pour composer sa chaîne stéréo. Aujourd'hui, tous les éléments sont intégrés,» argumente le dirigeant. « Veeam reste fidèle à sa démarche d'intégration sans options, et une meilleure lisibilité avec uniquement trois éditions de son produit : Standard, Enterprise, et Enterprise+. Il était donc logique d'intégrer l'Acceleration Wan, comme la sécurité, le VPN, les flux sécurisés. Et tout cela entre de façon cohérente et coordonnée dans une supervision globale via Veeam One.»
Pour simplifier encore la tâche des administrateurs, tout en répondant à un besoin pas forcément perçu, mais faisant partie de bonnes pratiques, l'éditeur propose désormais des tests de sauvegarde automatisés par application, ou divers niveaux de granularité. «Toutes ces sauvegardes d'information sont souvent stockées quelque part de façon passive. Pourquoi ne pas utiliser les sauvegardes de VM pour autre chose, comme des environnements de test par exemple?» Demande Daniel Fried. Bien entendu, la solution gère dans ce cas les éventuels conflits en fonction des priorités de reprise sur incident.
Enfin, la nouvelle fonction Cloud Connect offre la possibilité de sauvegarder des VM chez un hébergeur Cloud depuis Veeam. L'éditeur a d'ailleurs déjà passé des accords nécessaires (et vis-à-vis des interfaces) avec Microsoft Azure, OVH, colt, VMware vCloud Air, etc. Ces partenariats, bénéficiant de facto aux fournisseurs Cloud, représentent aussi une ouverture et un moyen de réduire les coûts pour le client.
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