Supercalculateurs : les Etats-Unis ne sont plus sur le podium mondial
Publié par La rédaction le | Mis à jour le
Dominés par deux supercalculateurs chinois et un système suisse vitaminé aux GPU, les États-Unis conservent toutefois 169 machines au sein du Top 500 mondial. Contre 17 pour la France.
Ce n'est pas une première, mais il faut remonter à novembre 1996 - et à la domination des Japonais sur le calcul hautes performances - pour ne trouver aucun supercalculateur américain sur le podium mondial de la discipline. La 49ème édition du Top 500, ce classement des 500 systèmes les plus puissants de la planète, consacre en ce mois de juin 2017 une certaine forme de perte de pouvoir des États-Unis sur ce domaine.
Le Top 3 mondial est, comme six mois plus tôt, dominé par deux machines chinoises : le TaihuLight, loin devant ses rivaux depuis juin 2016 avec une performance de 93 petaflops, et le Tianhe-2 (33,9 petaflops). Surprise : le numéro trois de ce classement est européen. Il s'agit du Suisse Piz Daint (en photo ci-dessus), un système Cray installé au centre national helvète en supercalcul (CSCS). Via une mise à jour basée sur l'ajout de cartes GPU Nvidia Tesla P100, ce supercalculateur gagne 5 rangs et double sa performance (à 19,6 petaflops).
France : le Pangea de Total et le Genci
C'est ce bond qui explique le recul du premier système américain, le Titan du laboratoire national d'Oak Ridge, dépendant du département de l'énergie des États-Unis. Cette machine affiche une performance de 17,6 petaflops. Si l'Oncle Sam échoue cette fois au pied du podium, la première économie mondiale regroupe toujours 5 des 10 plus puissants supercalculateurs mondiaux. Et 169 machines classées dans le Top 500. C'est plus que n'importe quelle autre nation, la Chine en affichant 160 'seulement'.
Cette mouture témoigne toutefois des investissements consentis par d'autres pays, les États-Unis et la Chine perdant des places dans le Top 500. Les deux pays classaient encore 171 systèmes chacun voici 6 mois seulement. 5ème nation en nombre de systèmes représentés - derrière États-Unis, Chine, Japon et Allemagne -, la France classe 17 supercalculateurs dans le Top 500. C'est la pétrolier Total qui fait fonctionner le premier système français, le Pangea (19ème avec 5,3 pétaflops). Notons qu'un autre supercalculateur français devrait prochainement faire mieux : basé sur un design Sequana signé Bull, le Genci (Grand Équipement National de Calcul Intensif) devrait délivrer, fin 2017 ou début 2018, une puissance de 9 petaflops environ. Le Genci est pour l'heure 50ème du Top 500 avec une puissance de 2,5 petaflops.
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