Telefonica, Vodafone... des appétits voraces ?
Publié par La rédaction le - mis à jour à
La gourmandise est un vilain défaut. L'opérateur espagnol n'est pas rassasié avec O2 et Vodafone a des visées dans les hauts débits Internet et la téléphonie fixe. via Internet!
Les grands opérateurs européens sont repartis depuis plusieurs mois dans une frénésie d'acquisitions et d'investissements. Et certains font preuve d'un appétit à toute épreuve.
L'espagnol Telefonica, qui vient tout juste de s'offrir le britannique O2 pour la coquette somme de 25,5 milliards d'euros, annonce qu'il se dit prêt à de nouvelles acquisitions. « Si des occasions se présentaient par la suite[après l'absorption d'O2, NDLR], Telefonica s'y intéresserait certainement », a déclaré sans hésiter Peter Erskine, le patron d'O2 qui siège au conseil d'administration de Telefonica, au journal allemand Welt am Sonntag. Dans le même temps, rappelons que l'opérateur hispanique négocie actuellement l'absorption de sa filiale mobile ; il détient déjà 92,5% de son capital. Telefonica fera partie des survivants après la vague de concentration qui va intervenir dans les télécommunications en Europe, de même que Deutsche Telekom, Vodafone et France Télécom, a estimé Peter Erskine. Le géant britannique Vodafone, qui s'est enfin débarrassé de sa branche malade japonaise (lire notre article) aurait, de son côté, d'autres idées en tête. Le premier opérateur mobile de la planète a l'intention de proposer des services de téléphonie fixe, indique son directeur général Arun Sarin au journal britannique The Business. Alors que les opérateurs traditionnels fixes souffrent, plaçant leur salut dans le mobile et la VoIP, Vodafone estime au contraire que ce secteur a de l'avenir. Vodafone envisagerait en fait d'offrir des services Internet haut débit et de la téléphonie vocale par Internet via des lignes fixes pour concurrencer ses concurrents filaires, précise A. Sarin en ajoutant qu'il n'a pas l'intention de racheter des opérateurs fixes comme BT Group par exemple. De quoi relancer les spéculations les plus folles.