Texas Instruments licencie en France
Fortement impactés par le ralentissement économique, les fabricants de puces dégraissent à grande échelle. Et l'Europe n'est pas épargnée. Après STMicroelectronics qui a annoncé 4.500 licenciements en janvier, c'est au tour de Texas Instruments de détailler son plan social qui prévoit la suppression de 3.400 postes dans le monde.
« Nous avons terminé le trimestre avec un niveau très bas de commandes en souffrance, ce qui nous donne sensiblement moins de visibilité qu'en temps normal. Nous nous préparons à une période de basses eaux pour notre économie qui pourrait durer, a déclaré à Reuters Kevin March, directeur financier du groupe. On peut à peine se faire une idée à l'horizon d'un trimestre. »
En France, le fondeur basé à Villeneuve-Loubet (Alpes-Maritimes), va licencier environ 130 salariés sur les 305 suppressions de poste annoncées, a-t-on appris vendredi auprès de la direction.
Le plan social mis en oeuvre par l'entreprise va se traduire par environ 170 départs volontaires, dont une dizaine de départs en pré-retraite, et 130 licenciements, sur un total de 900 salariés, a indiqué à l'AFP Christian Tordo, directeur de TI France.
Ce plan social concerne pour l'essentiel des cadres et ingénieurs du groupe américain.
Et le pire ne serait pas encore passé. Les syndicats se disent inquiets pour l'avenir du site : « nous n'avons pas de gros projets de travail en perspective. Les projets les plus porteurs sont confiés aux sites américains du groupe« , déplore Juliette Chesnel-Leroux, déléguée CFDT, qui dit craindre un nouveau plan social en France.
Au quatrième trimestre, le fondeur enregistre un net recul de son bénéfice net à 107 millions de dollars, contre 756 millions de dollars l'année précédente. Le groupe a enregistré un chiffre d'affaires de 2,49 milliards de dollars, contre 3,566 milliards en 2007. Les analystes tablaient sur un chiffre de 2,37 milliards de dollars.
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