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Tiscali France : l'inquiétude sur son sort monte d'un cran

L'opérateur Telecom Italia serait préféré aux autres repreneurs potentiels de la filiale française du groupe italien, qui compte 400 salariés et près de 400.000 abonnés à l'Internet à haut débit dans l'Hexagone

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Tiscali France : l'inquiétude sur son sort monte d'un cran

La revente de l'ex-Liberty Surf se précise. Le groupe créé par le Sarde Renato Soru a décidé ce 3 mars 2005 de lâcher notre bonne vieille France, confirmant la rumeur. Le groupe italien Tiscali a donné mandat à son conseil exécutif pour qu'il procède à la cession de sa filiale française. A Milan, au siège de Telecom Italia, on s'enfermait ce week-end-là dans un silence radio. Puis ce 18 mars (lire notre article) le quotidien italien

la Repubblica, a révélé que Telecom Italia serait préféré aux repreneurs potentiels français. Bien qu'il n'y ait pas de confirmation, on se souvient qu'en janvier dernier son président, Tronchetti Provera, s'était prononcé en faveur d'une éventuelle reprise de l'ensemble du réseau paneuropéen de Tiscali. En outre, Telecom Italia est présent sur le marché français de l'accès Internet à haut débit depuis moins de 2 ans à travers la marque Alice. Quant au groupe Tiscali, il va devoir lever des fonds pour rembourser un emprunt obligataire de 250 millions d'euros arrivant à échéance à l'été 2005. Faute d'y parvenir, le groupe risque la banqueroute. Plus rien ne semble pouvoir sauver la filiale française de Tiscali, pas même sa place parmi les cinq marchés clés sur lesquels le groupe Internet avait affirmé vouloir se concentrer. La firme sacrifiera ses ambitions sur l'autel de la concurrence, alors que sa vente pourrait rapporter gros: entre 200 et 300 millions d'euros. Tiscali peut s'enorgueillir d'un curieux record : avoir englouti en cinq ans, sept marques emblématiques des plus beaux jours de la bulle Internet : «Infonie, Freesbee, World on Line, Respublica, Nomade, Libertysurf, M. Cinéma», énumère, très amer, un représentant syndical de Tiscali France. Sur les multiples sites du groupe (Saint-Ouen, Saint-Denis, Paris ou encore Marseille), les salariés s'interrogeaient sur leur sort. Le scepticisme était de rigueur, oscillant entre doute et espoir. Selon certains, Télécom Italia n'est pas le pire des repreneurs. Le groupe, qui a pris pied il y a dix-huit mois sur le marché français avec son offre Alice, compterait déjà prés de 80.000 abonnés au haut débit? Loin derrière la concurrence. Pourtant l'italien a embauché 350 salariés et continue de recruter. Reste un certain nombre d'inconnues qui expliquent la très forte mobilisation de ces trois dernières semaines.

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