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Trois clés pour une transformation cloud réussie

Focus sur trois réflexes à adopter en matière d'architecture qui permettent de (vraiment) réussir sa transformation vers le cloud.

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Trois clés pour une transformation cloud réussie

Les bénéfices du cloud pour les entreprises, notamment en matière de flexibilité et d'efficacité, ne sont plus à démontrer. Qu'il s'agisse de moderniser un patrimoine applicatif existant ou lancer un nouveau produit, la ruée vers le cloud n'a jamais été aussi concrète et assumée.
Et ce mouvement n'est pas prêt de s'arrêter, avec des prévisions de croissance pour le marché mondial des services de modernisation applicative de près de 17% chaque année d'ici 20251.

Mais une transformation cloud ne se résume pas à une migration massive d'applications vers un modèle multi-cloud. Pour maximiser leurs chances de réussite, les entreprises doivent faire preuve de préparation, mettre en place un leadership renforcé et procéder à un ajustement opérationnel à vaste échelle, en intégrant bien sûr by design la sécurité et la protection des données.

Focus sur trois réflexes à adopter en matière d'architecture qui permettent de (vraiment) réussir sa transformation vers le cloud.

Intégrer le cloud dans sa stratégie d'entreprise

Une entreprise, surtout en temps de crise, doit adapter son mode de fonctionnement pour survivre. Positionnement stratégique, valorisation des données, offre de services, repriorisation des projets, modèle opérationnel et même rémunération des actionnaires : autant de sujets sur lesquels les organisations doivent se réinventer.

Un des leviers est le recours au cloud et l'actualité en renforce la pertinence : IDC prévoit une augmentation de 16% des investissements annuels sur ce marché d'ici 2024. Cette évolution nécessite aussi d'aligner les processus de fonctionnement de l'entreprise, son mécanisme de production (Build/Run), ses compétences et son équilibre financier (refacturations internes, opexification des budgets SI).

Dans cet univers, certains sont plus avancés que d'autres, quelques sociétés ont résolument choisi une stratégie datacenterless quand d'autres en sont à mettre en place des standards d'éligibilité et d'autres encore à agiliser leur modèle opérationnel de Run. Mais quelle que soit leur maturité, les entreprises qui progressent ont inscrit le cloud dans leur stratégie d'entreprise et pas seulement dans le backlog des responsables d'exploitation.

Associer les usages à un sourcing multi-cloud et un SI hybride

Les usages SaaS ont accéléré il y a une dizaine d'années sous l'impulsion d'éditeurs. Puis les investissements pharaoniques d'Amazon, Azure puis Google, ont dynamité progressivement le monde de l'infrastructure puis du middleware. Le schéma traditionnel SPI (Saas, Paas, Iaas) est maintenant bien poreux dans un écosystème de centaines d'entreprises et de consolidations régulières (Red Hat/IBM, Pivotal-Vmware/Dell, etc.).

Du cloud privé pour optimiser le SI et garder à l'abri les données critiques, nous avons assisté à l'accélération du cloud public avec ses économies d'échelle et le prix bas de ses Virtual Machines, parfois en mettant de côté la sécurité des données.
En 2012 (avec le projet Andromède) et en 2020, on remet le cloud souverain au centre du débat avec le communautaire GAIA-X.

Le fait est que le marché est aujourd'hui mature et que le pragmatisme prévaut. Les usages se tournent vers le cloud hybride associé à une répartition des ressources sur les providers les plus adaptés avec une tendance qui se renforce vers la souveraineté des données. Bref, une stratégie multi-cloud où le « legacy on premise » a toujours sa place.

Ce SI hybride nécessite néanmoins de repenser le modèle opérationnel car les cycles de vie et le pilotage des opérations ne sont pas les mêmes entre un SI traditionnel et un SI cloudifié. Si le choix de diversifier son sourcing cloud semble opportun, il ne va pas sans une adaptation des expertises.

Se forger une vision de bout en bout

Il est parfois tentant de réduire la transformation par le cloud à une industrialisation des migrations applicatives ou à une virtualisation des serveurs en sous-traitant les ressources à un intégrateur et à un service provider. Nous constatons régulièrement que les organisations n'ont pas anticipé le « transfert de compétences » et initié l'orchestration de bout en bout de ces nouveaux services.

Un grand acteur des transports a décidé il y a 2 ans de frapper fort et de migrer 100% d'un parc applicatif auprès de trois grands clouders. Aujourd'hui très peu d'applications sont migrées : connaissance parcellaire des architectures et des adhérences inter-applicatives, gouvernance des données, éligibilité du portage de l'existant ou des nouveaux besoins, arbitrage difficile sur la modernisation (rehosting, replatformining, recoding, cloud native, etc.), sont parmi les facteurs qui ont freiné cette dynamique.

A l'inverse, une entreprise ayant intégré les mécanismes du cloud (architecture, outils, modèle opérationnel) dès le design de son projet peut optimiser le fonctionnement des opérations grâce notamment aux efforts réalisés en matière d'automatisation, de logique safe/devops, de containérisation et d'une infrastructure cloudifiée.

Concevoir et partager une stratégie d'entreprise utilisant le levier du cloud nécessite donc de partager les usages critiques à couvrir, embarquer tous les acteurs dès le début, challenger les business case et assurer le bon niveau de management des services. Les stratèges d'entreprises doivent travaillent en équipe avec ceux qui exploitent pour que l'expérience du cloud soit une réussite.

Arnaud Weisbecker, Vice-président en charge des activités de Conseil en Transformation des Systèmes d\'Information et de la Communauté d\'Architecture - CGI Business Consulting.

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