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Un tiers des entreprises françaises déçues par la virtualisation du stockage

La virtualisation de l'entreprise reste freinée par la jeunesse des technologies qui génère des déceptions entre les attentes et les résultats. Au risque d'entraîner des conflits entre direction générale/financière et DSI.

Publié par La rédaction le | Mis à jour le
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Un tiers des entreprises françaises déçues par la virtualisation du stockage

Face à la montée en puissance des solutions de virtualisation et de «mise en nuage» de l'infrastructure de l'entreprise, Symantec s'est penché sur le basculement de l'environnement professionnel vers le modèle de fourniture de services, notamment sur les applications critiques. Le résultat de l'étude sur la virtualisation et l'adoption du cloud réalisée en avril 2011 par Applied Research auprès de 3700 responsables (dont 200 en France) dans 35 pays dans le monde montre un certain décalage entre attentes et réalité.

« Tout ce qui est du monde physique se retrouve dans le monde virtuel mais est géré de manière différente, indique Vincent Videlaine, directeur des technologies de stockage et des Alliances EMEA chez Symantec. Ce qui génère des conflit entre responsables financiers, direction générale et responsables informatiques. » Les premiers s'inquiétant du coût et de la pertinence de la démarche, notamment en termes de sécurité, alors que les second y voient une source de simplification de la gestion informatique.

Dans les détails, le modèle du cloud est plutôt bien accepté : 71 % des entreprises sondées envisage de déployer des clouds privés et hybrides. La virtualisation des serveurs et du stockage constitue les projets les plus avancés puisque adoptée par 41 % et 43 % des sondés. En revanche, le stockage as a service ne séduit que 36 % des entreprises. Et la virtualisation des postes de travail et terminaux (endpoint) n'intéresse que 33 % des responsables. Un résultat probablement amené à évoluer face à la migration inévitable vers Windows 7 et aux opportunités de virtualisation de l'utilisateur.

Les entreprises qui ont déjà mis en oeuvre leurs projets de «fourniture de services» ont également été sollicitées afin de mesurer l'écart constaté entre les attentes initiales et le résultat final. Il s'avère que la virtualisation des serveurs répond globalement bien aux attentes avec seulement 4 % entre mes objectifs escomptés et ceux réalisés. Un chiffre qui monte néanmoins à 9 % pour les entreprises françaises. En revanche, la virtualisation du stockage déçoit avec un écart de 33 % en France (23 % dans le monde). Visiblement, l'agilité, l'évolutivité et la réduction des coûts d'exploitation ne sont pas au rendez-vous. Le stockage en tant que service déçoit, lui, (25 % en France) « à cause des coûts, dûs à la complexité technique, supérieurs aux attentes », commente Vincent Videlaine.

Autre déception du côté de la virtualisation des postes clients avec un taux de 26 % (25 % en moyenne). La déception trouve son origine dans le déploiement de nouveaux terminaux, la mise à disposition des applications, et leur compatibilité. Enfin, l'exploitation d'un cloud privé est mieux accueillie en France (24 % de déception) que dans le reste du monde (32 %). Sécurité, capacité de reprise après incident et adaptabilité constituent les principaux points à améliorer.

La virtualisation des services vise, à terme, à virtualiser les applications critiques et stratégiques (ERP/CRM, messagerie, collaboration, supply chain, e-commerce.). C'est notamment le cas de 57 % des entreprises françaises interrogées (59 % dans le monde) qui déclarent vouloir virtualiser leur applications de base de données dans les 12 prochains mois. Les applications web, le courrier électronique/calendrier et les ERP suivent respectivement avec 43 %, 37 % et 28 % (pour la France). En moyenne, le basculement des applications critiques dans le cloud (privé ou hybride) attire 26 % des entreprises. Les freins restent la question de la reprise après incident, le chiffrement des données et la difficulté à mener un audit de sécurité.

« Ces écarts sont la marque de marchés encore jeunes, sur lesquels les attentes sont en décalage avec la réalité. Les écarts observés devraient donc disparaître au fur et à mesure que les marchés de la virtualisation et du cloud gagneront en maturité. », conclut Symantec.

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