Vivendi toujours ciblé par une OPA
Vivendi résiste. Mais pour combien de temps encore ? Le groupe vient d'annoncer que son Conseil de surveillance et son Directoire avaient rejeté à l'unanimité la proposition de démantèlement présentée par Sebastian Holdings.
Ce fonds, dirigé par le milliardaire Alexander Vik, détient environ 4% du capital du géant français de la communication. Son offre, de 33,50 euros par action, valorise le groupe à 38,6 milliards d'euros. Soit la plus grosse OPA réalisée en France. Mais Vivendi estime que cette offre « repose sur des hypothèses économiques et juridiques irréalisables ». « Le Conseil de surveillance et le Directoire ont décidé de poursuivre la stratégie actuelle qui est la mieux à même de créer de la valeur pour les actionnaires de Vivendi », conclut la société. Vik ne cache pas ses intentions. Il souhaite démanteler Vivendi et le vendre par appartements. Selon l'Express, il aurait déjà rencontré les dirigeants de Lagardère (actionnaire de Canal +) et de Vodafone (qui détient 44% de SFR), avec la volonté de les tester sur leurs intentions. Par ailleurs, face au refus de Vivendi, le milliardaire pourrait, toujours selon l'hebdomadaire, revoir à la hausse son offre dans les prochains jours. Et si la direction s'oppose toujours à son projet, l'OPA amicale pourrait vite se transformer en OPA hostile. Forte hausse des trimestriels
Premier trimestre vigoureux pour le géant qui affiche des ventes en progression de 5,7% à 4,766 milliards d'euros. Le résultat d'exploitation grimpe de 7,5% à 990 millions d'euros et le bénéfice net part du groupe croît de 41,1% à 707 millions. Les bonnes nouvelles viennent des activités historiquement faibles du groupe. Ainsi UMG (Universal Music) affiche un résultat d'exploitation de 90 millions d'euros contre 38 millions il y a un an. Celui de Vivendi Games double et atteint 23 millions d'euros. Inversement, Canal+ a vu son résultat d'exploitation passer de 103 à 33 millions d'euros. Vivendi a également présenteé son plan 2006/2011, qui prévoit des investissements dans tous ses métiers, et vise 8 à 10% de croissance annuelle du résultat d'exploitation.
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