Vodafone et Spansion dégraissent, Nokia amplifie son plan social
La longue série des charrettes se poursuit. Cette fois-ci, la réduction de la voilure concerne deux entreprises : Vodafone, premier opérateur mobile mondial et Spansion, un fabricant de mémoires flash.
L'opérateur britannique, confronté à des résultats en baisse sur les deux derniers trimestres de l'année 2008 va lancer un plan d'économie drastique. Le britannique s'apprête à licencier 500 salariés, soit 5% de ses effectifs en Grande-Bretagne. Le groupe, qui compte 71.000 employés, souhaite, par une réduction de sa masse salariale, réaliser une économie de 1,14 milliard d'euros. Le plan social de Vodafone reste moins sévère que le celui annoncé par British Telecom. L'opérateur britannique historique annonçait au mois de novembre dernier la suppression de 10.000 postes.
Chez Spansion, le tableau n'est guère plus réjouissant. La filiale spécialisée dans les mémoires flash détenue par AMD et Fujitsu, s'apprête de son côté à supprimer 3.000 postes, soit 35% de ses effectifs.
« La récession mondiale nous force à prendre cette décision très difficile, afin d'adapter nos coûts alors que nous attendons une réduction significative de notre chiffre d'affaires« , a expliqué John Kispert, patron de la firme.
Frappés de plein fouet par la chute de la vente des appareils électroniques, les fabricants de mémoires flash ont vu leurs carnets de commandes se réduire comme peau de chagrin.
Avec ce plan social, le fabricant compte réaliser une économie annuelle de 225 millions de dollars. Néanmoins, cette restructuration aura un coût. Cette vague de licenciements devrait entraîner, sur le premier trimestre 2009, des frais de l'ordre de 25 millions de dollars.
Enfin, Nokia revient à la charge et annonce 1.000 suppressions de postes supplémentaires portant à 1.600 le nombre d'emplois supprimés au niveau mondial.
Nokia a également annoncé le 11 février dernier qu'il allait réduire la production dans son usine de Salo, en Finlande, et fermer un centre de recherche dans la ville finlandaise de Jyvaskyla. Objectif : économiser 700 millions d'euros cette année.
Lire aussi : Sécurisation des identifiants et protection contre les attaques par déplacement latéral
Le site de Jyvaskyla, promis à la fermeture, emploie 320 personnes. Nokia va par ailleurs supprimer 90 autres emplois sur d'autres sites en Finlande.
A Salo, les effectifs, qui s'élèvent au total à 2.500, seront provisoirement réduits de 20 à 30% par le biais de la mise en place d'un système de roulement.
Au 4e trimestre, le numéro un mondial des mobiles a vendu 113,1 millions de combinés soit 15,3% de moins qu'à la même époque de 2007. Et le repli pourrait atteindre plus de 10% cette année.
Rappelons que Motorola (numéro 4 mondial) a annoncé la suppression de 4.000 emplois supplémentaires, en plus des 3.000 postes supprimés fin octobre. Quant à Sony Ericsson, ce sont 2.000 postes qui vont passer à la trappe.
Sur le même thème
Voir tous les articles Cloud