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YouTube dans le collimateur de la Sacem

Publié par Olivier Robillart le | Mis à jour le

Les sociétés de droits d'auteur montrent les dents face à Google et son YouTube. Alors que de rumeurs circulent sur d'éventuelles pertes, la Sacem menace de rompre les négociations

Après nos voisins allemands et britanniques, la Sacem pourrait bien entrer dans l'ère de la discorde avec le site de partage de vidéos en ligne YouTube. Les sociétés de droits d'auteur réclament une meilleure rétribution pour les artistes qu'elles défendent.

En ce sens, le site e24.fr explique que la Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique avait posé un ultimatum de deux mois à YouTube pour trouver un point d'accord sur un mode de rétribution. Une solution que la filiale de Google a, pour l'instant, réfusé.

Pourtant YouTube avait expliqué l'an dernier avoir fait des efforts dans le contrôle des contenus. YouTube filtre les contenus et le fait savoir. Google France avait même tenu à faire un point avec l'ensemble de la presse pour expliquer comment fonctionne l'outil d'empreintes numériques Content Manager.

L'application, intégrée dans la plate-forme de vidéos YouTube, sert depuis octobre 2007 de solution de gestion et de protection des contenus. Traduction, un ayant droit peut établir avec les services du site un catalogue de signatures de vidéos en ligne. Ces marqueurs servent alors de protection au cas où un internaute chercherait à mettre en ligne le même contenu, alors protégé.

Un outil qui masque pourtant la réalité à laquelle doit faire face la filiale du géant Google. A savoir le nombre élevé de procédures de justice à son encontre par Viacom, TF1, l'INA, Mediaset ou encore la Premier League, le championnat anglais de football pour diffusion de matchs de manière illicite.

Réponse de la Sacem : l'institution demande la signature d'un accord rétroactif afin que les artistes qu'elle représente touchent une rémunération pour les oeuvres musicales également publiées par le passé ( depuis février 2005). Un point que semble ne pas accepter YouTube.

Une décision qui intervient alors qu'une rumeur court selon laquelle YouTube pourrait enregistrer une perte de 470 millions de dollars cette année. Un coup dur qui serait dû principalement à des coûts de bande passante. Un chiffre que n'ont pas souhaité commenter les responsables de Google qui cherchent à tout prix à multiplier les accords avec les éditeurs de contenus afin de pouvoir enfin monétiser son audience.

Toujours est-il que la question de la rétribution des artistes va se faire de plus en plus prégnante en France puisque l 'adoption de la loi Création et Internet agit en faveur des ayants droit. Le « bon moment » pour la Sacem d'attaquer.

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