NEO: la Police et la Gendarmerie équipées de flottes de terminaux nomades sécurisés
À travers le projet NEO initié en 2014, des dizaines de milliers de smartphones et tablettes sécurisés et connectés aux applications métiers sont déployés auprès des forces de la Police et de la Gendarmerie au niveau national.
Une initiative soutenue par les directions générales des deux institutions et le ministère de l'Intérieur.
En mai 2016, Orange Business Services, la branche des services professionnels du groupe télécoms, avait remporté l'appel d'offres pour déployer NEO (côté Police) et NEOgend (côté Gendarmerie). Le montant de l'appel d'offres n'a pas été précisé.
Depuis, Orange Business Services accompagne le projet « de bout en bout », avec la collaboration de partenaires technologiques comme Mobilis (protection et transport des outils informatiques mobiles), Elyctis (identité numérique), Idemia (ex-OT Morpho) et Sony Mobile Communications.
La filiale du groupe technologique japonais fournit aux forces de l'ordre les terminaux durcis sélectionnés c'est à dire des smartphones Xperia X et des tablettes Xperia Z4.
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En quatre mois, c'est un volume de 18 300 tablettes et 67 000 smartphones qui a été mis à disposition des policiers et des gendarmes.
Primeur à la sécurité IT
Certifiés par l'ANSSI (Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information), ces terminaux sont équipés d'une version d'Android (Google Android Open Source Project) sans surcouche constructeur ni opérateur.
Ils intègrent, en revanche, la propre couche de sécurité conçue par le ministère de l'Intérieur pour le chiffrement des communications et la protection des applications.
Les terminaux sont connectés à plus d'une dizaine d'applications métiers. Les policiers et gendarmes peuvent ainsi vérifier en temps réel une identité ou la validité d'un permis de conduire. Ou encore scanner et partager des documents dans un Cloud privé également sécurisé.
Les détenteurs des terminaux peuvent également prendre des notes, établir un procès-verbal et accéder aux bases administratives et judiciaires.
« Avec un accès ultra-sécurisé aux informations en temps réel, le gendarme perdra moins de temps, le citoyen aussi. Là où nous avons expérimenté NEOgend, nous avons multiplié par deux les contrôles », déclare le lieutenant-colonel Michael Fumery rattaché à la mission numérique de la Gendarmerie nationale, cité dans le communiqué.
Que se passe-t-il du côté de la Police ? « Les terminaux NEO ont été déployés massivement dans les services », évoque le commissaire Sylvain Brun, adjoint au conseiller technologies de sécurité intérieure du Cabinet du directeur général de la Police nationale.
« NEO permet de saisir automatiquement l'identité d'une personne en plaçant sa pièce d'identité devant le capteur photo du terminal. Lors d'un contrôle d'identité, les fichiers de police sont consultables à distance ce qui représente un gain de temps et évite la saturation des ondes radios », a-t-il précisé.
D'autres applications sont en cours de développement, dont la géolocalisation des interventions et les remontées anthropométriques (données qui permettent d'évaluer la corpulence, les proportions et la composition du corps humain).
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(crédit photo : Gendarmerie.gouv.fr)
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