Nathalie Kosciusko-Morizet favorable à un plan de relance pour le secteur hi-tech
Publié par La rédaction le - mis à jour à
Oui, mais la ministre semble toutefois décidée à attendre les premières retombées du plan de relance précédant
Les multiples revendications des entreprises du secteur informatique en faveur d'un plan de relance exclusivement destiné aux entreprises du secteur hi-tech semblent avoir porté leurs fruits. Dans un entretien accordé au quotidien économique Les Echos, Nathalie Kosciusko-Morizet, secrétaire d'Etat à l'Economie numérique s'est dite favorable à l'instauration d'un plan de relance de ce type.
« Le plan de relance doit avoir son volet numérique », a confirmé la secrétaire d'Etat. « Mais ce soutien doit s'intégrer dans le cadre du plan de relance : des investissements rapides, avec un effet fort sur l'emploi, qui ne pèsent pas après 2010. »
Les éditeurs de logiciels français doublement pénalisés par la crise et la domination des acteurs américains ont en outre réclamé des dispositions législatives propres à leur garantir un volume des commandes passées par les pouvoirs publics, à l'image du Small Business Act américain qui favorise les PMI-PME. « Le décret du 20 février 2009 va inciter les pouvoirs publics à réserver aux PME innovantes jusqu'à 15 % de leurs commandes ou appels d'offres dans les technologies et la R&D » a indiqué NKM, qui s'est voulue rassurante. « Mais appliquons déjà cette disposition. Et nous verrons d'ici un an à dix-huit mois si l'on doit aller plus loin, notamment au niveau européen« .
Néanmoins, la volonté de la secrétaire d'Etat ne sera pas forcément suivie d'effet. Le chef du gouvernement, François Fillon et le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy ont à plusieurs reprises répété qu'ils ne souhaitaient pas creuser le déficit et ce, malgré les encouragements de Barack Obama, le président des Etats-Unis, lors du sommet du G20 à Londres. NKM, pédagogue et prudente, imagine déjà une autre voie.
« Le premier bilan de la loi Tepa (travail, emploi et pouvoir d'achat) montre qu'au bout d'un an, plus de 1 milliard d'euros d'investissement ont été dégagés grâce aux incitations fiscales. Ces fonds vont permettre de créer de la croissance et d'irriguer les PME innovantes. Et nous avons la volonté d'au moins doubler ce montant.Avant de mettre en place d'autres dispositifs, laissons monter en puissance ces nouvelles mesures qui contribueront au volet numérique du plan de relance « . Traduction, les entreprises du secteur informatique et autres PME innovantes peuvent d'ores et déjà s'armer de patience.