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Nokia-Microsoft : les développeurs approuvent l'accord

Publié par La rédaction le | Mis à jour le

Le futur succès des téléphones « Nokiasoft » passeront par la capacité à créer un écosystème applicatif digne de ce nom. Selon le cabinet Flurry, l'annonce est plutôt bien accueillie par les développeurs.

S'il est encore trop tôt pour connaître la pertinence du partenariat Nokia Microsoft, la nouvelle stratégie a déjà des conséquences sur les équipes de développement. A l'occasion du Mobile World Congress 2011 de Barcelone (du 14 au 17 février), le patron de Nokia Stephen Elop a évoqué de « substantielles » suppressions d'emplois, sans pour autant les chiffrer.

La division recherche et développement ne devrait donc pas échapper à la coupe franche. Celle-ci « coûte » chaque année environ 3 milliards d'euros (4 milliards de dollars) au constructeur finlandais. Soit plus de deux fois plus que celle d'Apple (1,78 milliards d'euros) alors que les résultats ne sont pas probants (en terme d'innovations du moins). De plus, la fourniture de la plate-forme Windows allège évidemment les besoins de développements d'environnement mobile du côté de Nokia (même si les deux partenaires vont travailler à l'intégration de l'OS de Microsoft dans les solutions matérielles de Nokia). Les 23.000 personnes de la division R&D en Finlande (et 60.000 au total dans le monde) sont donc directement concernées par la nouvelle stratégie. Si les ingénieurs attachés aux développements de Symbian sont en première ligne, les services attenants aussi. Stephen Elop évoque en effet l'élimination de la structure bureaucratique et l'optimisation de la sous-traitance.

Pour autant, les développeurs indépendants accueilleraient plutôt favorablement l'accord «Nokiasoft». Depuis l'annonce officielle, l'analyste Flurry a noté une croissance de 66 % des projets d'applications sous Windows Phone 7. Un chiffre obtenu à partir des SDK que Flurry propose aux développeurs qui, toutes plates-formes confondues, l'associent à leurs nouvelles applications en développement. Ce qui permet de mesurer l'offre concrète de projets en cours plutôt que les intentions orales des développeurs. Certes, avec « seulement » 38.000 contacts, la base en question n'est pas forcément représentative. Mais son suivi permet de dégager une tendance.

Ainsi, depuis 5 semaines que SDK de Flurry est disponible sur Windows Phone 7, c'est la première fois que les projets de développement d'applications sur l'OS de Microsoft se détachent nettement des concurrents Android et BlackBerry. « A l'examen des courbes, il est intéressant de noter la similarité entre la croissance relative des projets entre Android et Windows Phone 7 », note l'analyste. Au lancement d'Android en octobre 2008, la plate-forme de Google avait elle aussi eu du mal à convaincre le marché de ses capacités à créer un écosystème applicatif. Deux ans et 180.000 applications plus tard, on connaît le résultat. Android arrive comme la première plate-forme du marché des smartphones. Windows Phone 7 suivra-t-il le même chemin grâce à Nokia?

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