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DMA : un an après, comment Windows a changé

Un an après l'entrée en application du DMA, Microsoft publie un rapport de conformité qui synthétise les changements apportés à Windows dans l'UE.

Publié par Clément Bohic le - mis à jour à
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DMA : un an après, comment Windows a changé
© généré par IA

La touche Copilot, compatible DMA ? Microsoft estime que oui, car depuis novembre 2024, elle peut lancer des applications tierces.

Le groupe américain y fait référence dans le rapport de conformité qu'il était tenu de publier début mars, un an après l'entrée en application du règlement. Plus précisément dans l'annexe dédiée à Windows. Le système d'exploitation a effectivement été désigné "service de plate-forme essentiel" par la Commission européenne. Comme LinkedIn.

Microsoft a mis Windows 11 en conformité avec le DMA, ainsi que la dernière version majeure de Windows 10 (22H2). Ce sur les PC localisés, lors de leur paramétrage initial ou après réinitialisation d'usine, dans l'Espace économique européen (UE + Islande, Liechtenstein et Norvège) et en Suisse.

Voici quelques éléments qui ont changé dans ce cadre.

Collecte de données de diagnostic : non, c'est non

La collecte de certaines données de diagnostic est optionnelle. Sous l'ère DMA, si l'utilisateur refuse ou retire son consentement, Microsoft ne le sollicite plus. Le règlement lui laisse la possibilité de le faire, mais pas plus d'une fois par an.

Des "expériences personnalisées" aux "offres personnalisées"

Pré-DMA, des données de diagnostic de Windows pouvaient être combinées à des données personnelles issues d'autres services Microsoft afin de fournir des "expériences personnalisées" (astuces, recommandations... et publicités). Notamment dans l'optique de créer des segments d'audience. Le consentement à ces expériences n'incluait pas de consentement spécifique à cette combinaison de données.

En novembre 2024, les "expériences personnalisées" sont devenues "offres personnalisées". Et un consentement spécifique s'est ajouté. Microsoft n'en fait pas usage pour le moment. Il compte commencer à l'exploiter cette année, une fois son back-end adapté.
Sans ce consentement, Microsoft n'utilisera que le contexte de la session. C'est-à-dire essentiellement des informations sur l'appareil et sur le système.

Fin de la synchronisation automatique du compte Microsoft...

Avant que le DMA entre en application, Microsoft synchronisait automatiquement Windows et le compte Microsoft. Il demande désormais le consentement de l'utilisateur. Qui, s'il refuse, n'est pas notifié plus d'une fois par an.

... et de la connexion automatique à d'autres services Microsoft

Auparavant, la connexion aux services Microsoft était automatique si l'accès se faisait avec le compte utilisé pour se connecter à Windows. Ce n'est plus le cas. Sauf pour OneDrive? Qui, toutefois, n'entraîne pas de combinaison de données personnelles, nous affirme-t-on.

Plus globalement, l'authentification sur Windows n'entraîne plus, sauf en cas de consentement, la combinaison de données personnelles avec d'autres services.

Une isolation des données de diagnostic des apps tierces

Microsoft a isolé la colelcte et le contrôle de l'accès à ces données. Ses équipes ne les consultent pas sauf dans deux scénarios : l'analyse de bugs et de problèmes de performance impactant l'expérience utilisateur. Elles ont arrêté, entre autres, de les utilisaer pour l'A/B testing.

Des fonctionnalités système mieux distinguées

Pré-DMA, la section "Toutes les applications" dans le menu Démarrer listait à la fois les apps tierces et des fonctionnalités système comme l'explorateur ou les paramètres. Le menu s'appelle désormais "Tous" et les fonctionnalités systèmes y sont étiquetées comme telles.

Des applications désinstallables

Les applications Caméra et Photos peuvent maintenant être supprimées. Bing et Edge ont pour leur part été redesignés. De fonctionnalités système, ils sont devenus des applications, dans le respect du DMA, qui pose que la recherche et la navigation sont distincts de l'OS. Les voilà également désinstallables. Pas sur le mode S de Windows, mais il est facile de le quitter, explique Microsoft.

Applications par défaut : moins d'insistance sur les services Microsoft

Dans le dialogue de sélection de l'application par défaut pour ouvrir un format de lien ou de fichier, la section "featured apps" a été supprimée (Microsoft y plaçait souvent ses services). Ne restent que l'app par défaut - affichée en haut de la liste - et les "applications suggérées". En parallèle, les fenêtres de type "Changer quand même" invitant à essayer des services Microsoft avant d'en choisir d'autres ont disparu.

Windows affiche dorénavant systématiquement l'écran de sélection lorsque, après l'installation d'une application, on ouvre un type de fichier qu'elle prend en charge.

Windows ouvre par ailleurs tout le temps l'application par défaut, sans exception. Ce n'est pas toujours le cas hors Espace économique européen. Les liens dans l'aide et dans Spotlight (service accessible sur l'écran de veille), par exemple, s'ouvrent dans Edge.

Bing n'a plus l'exclusivité de la recherche Windows

La Recherche Windows (champ de recherche dans la barre des tâches) est désormais ouverte aux applications tierces. Hors Espace économique européen, seul Bing y est intégré.

De même, tout app tierce (MSIX ou PWA) peut maintenant être fournisseur de flux sur le tableau Widgets.

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