Comment Kaspersky orchestre sa sortie des États-Unis
Après avoir stoppé ses activités aux États-Unis, Kaspersky remplace son antivirus par celui d'une entreprise américaine pour environ un million de clients.
La transition de Kaspersky à UltraAV, insuffisamment préparée ? Elle semble avoir surpris nombre d'utilisateurs.
Les utilisateurs en question ont des licences Kaspersky américaines. Sur place, l'éditeur russe n'a effectivement plus le droit de distribuer son antivirus depuis juillet. Et passé le 29 septembre, il ne pourra plus diffuser de mises à jour. Ce bannissement englobe tous les États-Unis, après avoir initialement concerné les réseaux fédéraux (depuis 2017). Il vaut aussi pour les produits en marque blanche.
Les Américains ne seront pas dans l'illégalité s'ils conservent l'antivirus Kaspersky. Mais le gouvernement les invite fortement à rechercher une alternative, autant au nom de leur vie privée que de la sécurité nationale...
En préparation de l'échéance du 29 septembre, Kaspersky a cédé sa clientèle étatsunienne à une entreprise compatriote : Pango Group. Celle-ci existe depuis une vingtaine d'années. Elle revendique 25 millions d'utilisateurs actifs par mois sur l'ensemble de ses marques, notamment des VPN. Son patron est un ancien de Johnson & Johnson (profil d'analyste) et de SiteLock (protection des sites web).
Kaspersky remplacé par UltraAV
En 2020, Pango Group était passé dans le giron d'Aura, éditeur d'une suite de sécurité numérique à destination du grand public (en partenariat avec un assureur pour la protection contre le vol d'identité). Il en est sorti - en tout cas sur le plan structurel - juste avant avant l'annonce du deal avec Kaspersky.
Le 19 septembre, le déploiement d'UltraAV a débuté chez les utilisateurs concernés (environ un million de "consommateurs américains", d'après Pango). Il a tout simplement remplacé l'antivirus Kaspersky - ainsi que les briques VPN et gestionnaire de mots de passe.
On a peu d'informations sur UltraAV, absent des principaux comparatifs d'antivirus. Il n'est pas exclu qu'il s'agisse d'une version rebadgée de celui d'Aura (lequel utilise son propre moteur).
Illustration © Kaspersky Lab
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