Data : Twitter rappelle les développeurs à l'ordre
Alors que le FBI bénéficie officiellement des alertes et analyses en temps réel de tweets fournies par Dataminr - une start-up dont Twitter est actionnaire à 5 % -, le réseau social tance les développeurs séduits par les espions. Twitter les prévient qu'utiliser ses API et ses produits data pour pister ou surveiller des utilisateurs de la plateforme est « absolument inacceptable et interdit ».
« Nous interdisons aux développeurs utilisant les API publiques et les produits de données Gnip de permettre aux forces de l'ordre - ou à toute autre entité - d'utiliser les données de Twitter à des fins de surveillance », souligne dans un billet de blog Chris Moody, vice-président en charge de la stratégie data de Twitter. « Le fait que nos API publiques et nos produits de données Gnip fournissent des informations que les gens choisissent de partager publiquement, ne modifie en rien nos politiques dans ce domaine. Si les développeurs enfreignent nos politiques, nous prendrons les mesures appropriées. Cela peut inclure la suspension et la résiliation de l'accès aux API publiques et aux produits de données de Twitter ».
Collusion, quelle collusion ?
Le billet de Twitter intervient après une controverse concernant le traitement de données du réseau par des entreprises tierces. Celles qui accèdent au « Firehose » de Twitter, le flux de tweets générés en temps réel par les utilisateurs du réseau. En octobre, l'ACLU et Bloomberg ont dénoncé le fait que des sociétés comme Geofeedia et Snaptrends, par exemple, proposent leurs outils de surveillance des médias sociaux, dont Twitter, à des services de police et des régimes autoritaires.
Twitter a finalement coupé l'accès de son Firehose à certaines de ces entreprises. Et, dans son billet de blog du 22 novembre, le réseau social a suggéré qu'il ferait davantage, dans les mois à venir, pour enquêter et agir en cas d'utilisation abusive de ses API et produits de données.
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