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Google Street View: les Google Cars reviennent en Allemagne

Street View reprend du service en Allemagne. Polémique assurée dans le pays qui a mis à jour l'affaire des Google Cars sniffeuses de données personnelles.

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Google Street View: les Google Cars reviennent en Allemagne

L'Allemagne, première pourfendeuse de Google dans l'affaire des données collectées par son service Street View, serait l'un des prochains pays visés par les services de photos du moteur de recherche, les Google Cars.

Mais de qui se moque-t-on? En mai dernier, l'Allemagne dénonçait les pratiques du moteur de recherche américain. Ce dernier, lors du passage de ses Google Cars, qui alimentent son service de navigation virtuelle Street View, avait capté des données sur des réseaux wifi ouverts. Données strictement personnelles que Mountain View a pourtant conservé, d'où la fureur des différents Etats concernés.

Suite à cette découverte, de nombreuses enquêtes se sont ouvertes en France, avec la Commission Nationale de l'Informatique et des Libertés (Cnil) - dont on attend les conclusions sur les données collectées par Google -, aux États-Unis, en Angleterre, en Australie. Sans oublier la mobilisation des associations de défense des libertés individuelles.

Certes, Google s'est excusé. N'empêche que les poursuites judiciaires qui pèsent outre-Rhin ne le dissuadent pas de recommencer sa capture d'images de rues pour alimenter son service de navigation. Ce 10 août, « le géant américain de l'Internet a ainsi fait savoir [.] que« d'ici la fin de l'année [il ajouterait] les vingt plus grandes villes allemandes à la liste des 23 pays dans lesquels Street View est déjà disponible », a indiqué l'AFP.

Or, toujours selon l'agence de presse, l'Allemagne n'aurait pas dit son dernier mot. Elle « est ainsi le seul pays au monde où Google propose aux particuliers de s'opposer à la publication des images de leur domicile avant la mise en ligne, qui pourrait intervenir en novembre».

Les habitants de Berlin, Bonn, Dortmund, Düsseldord, Francfort, Cologne, Hambourg, Brême. ont ainsi jusqu'au 15 septembre pour dénoncer les photographies de Google. Mais, rappelle l'AFP, « une fois le service en ligne lancé, il restera possible de faire retirer des clichés ». Si ces mesures vont plutôt dans le bon sens, elles ne suscitent pourtant pas l'unanimité outre-Rhin, certains jugeant la période de dénonciation trop courte.

Ces mesures, toutefois radicalement anti-Google, succèdent à celle adoptée par le moteur de recherche: le floutage automatique des visages et des plaques d'immatriculation.

Déjà disponible dans plus de vingt pays (Royaume-Uni, Canada, Espagne, USA, France, Portugal, République Tchèque, Suisse.), Google Street View dit tirer des leçons de cette affaire et le voilà reparti vers d'autres horizons de navigation virtuelle, à commencer par l'Allemagne. Reste à voir si la polémique s'éteindra d'elle-même dans un pays très concerné par ses libertés individuelles.

Quant à la France, elle attend les conclusions de la Cnil après que Google lui ait confié, à sa demande, les données personnelles collectées.

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