Internet : la Chine censure, le Gabon coupe
La Chine s'était déjà fait remarquer récemment en décidant de filtrer certains sites, à l'orée de la date anniversaire des révoltes de la place Tiananmen. Cette fois-ci le régime de Pékin affirme que les ordinateurs commercialisés à l'intérieur de la Chine pourraient nécessiter la pré-installation d'un logiciel permettant le filtrage automatique.
Le pouvoirs est une nouvelle fois au centre de la critique. Si le Web de l' Empire du Milieu n'en est plus à sa première censure, force est de constater que les autorités musèlent toujours le Web.
A l'image des coupures et autres interdictions lors des Jeux olympiques de Pékin et craignant des débordements cybernétiques par le biais de blogueurs et autre dissidents, le régime avait déjà bloqué des sites communautaires et moyens d'expression tels que Twitter, YouTube, Blogger, Blogspot, Flickr, Hotmail ou encore Bing, le dernier moteur de recherche de Microsoft.
Les géants de la recherche auraient d'ailleurs signé plusieurs accords afin de restreindre les résultats de leur moteur auprès des citoyen du pays. Mais cette fois, la censure sera orchestrée à la base puisqu'un logiciel de filtrage sera déjà installé avant tout achat d'un ordinateur.
Développé par la société Jinhui Computer System Engineering, ce logiciel de filtrage est baptisé « Green Dam-Youth Escort » à en croire leWashington Post. Si certains PC commercialisés en Chine sont déjà dotés d'un tel utilitaire, il s'agit désormais de dresser la liste des sites bloqués. Un moyen collecter éventuellement des informations personnelles. même si le logiciel pourra être librement désinstallé.
De son côté, le Gabon, annonce par le biais du premier fournisseur national Gabon Telecom, la coupure de l'accès Internet. Depuis dimanche, cette « i nterruption accidentelle » d'un câble en fibre optique arrive au même moment que la mort du président Omar Bongo et aux questions quant à sa succession.
L'opérateur historique des télécommunications dans le pays témoigne dans un communiqué : « Cet incident a pour conséquence la rupture de plus de la moitié du trafic de la téléphonie internationale, de la transmission des données et de l'Internet ». Une coïncidence étrange si on en juge par la fermeture des frontières du pays qui vient d'être décidée. Un moyen d'éviter le regard étranger pendant quelques temps.
Omar Bongo, qui était à la tête du Gabon pendant 41
ans n'a pas désigné de successeur. Demeure une constante, face à la vacance, voire parfois à l'omniprésence du pouvoir, le Net reste muselé.
Sur le même thème
Voir tous les articles Cybersécurité