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L'Iran communique par Twitter

Après des polémiques autour du comptage des votes aux élections présidentielles, les médias traditionnels sont interdits. Les sites 2.0 prennent le relais de l'information.

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L'Iran communique par Twitter

Le phénomène est désormais clairement établi. Si les réseaux sociaux ou plus globalement le Web sert de relais de l'information, il n'est cependant pas nouveau de voir les

sites de réseaux sociaux (2.0) informer.

Une fois encore, les blogueurs seraient les principaux pourvoyeurs d'informations concernant les élections présidentielles en Iran. Tout comme les attentats commis en Inde en novembre dernier, ces internautes qui grâce notamment à des services de réseautage comme Twitter expliquent la situation minute par minute sur les lieux.

Le site de microbloggingsemble donc être l'un des derniers outils que les autorités iraniennes n'ont pas encore muselé suite au mouvement de contestation né du scrutin présidentiel puisque la presse traditionnelle est sommée de ne pas se rendre dans les rues de Téhéran. Suite aux manifestations depuis le scrutin présidentiel et la réélection contestée de Mahmoud Ahmadinejad, le pouvoir Iranien a pu contrôler les informations du pays. Entre des fermetures de journaux, de sites Internet, ou encore le blocage de l'envoi de textos, le pouvoir télécommandé par le Guide suprême n'a pas vraiment pu établir de contrôle sur le Web.

Dès lors, certaines informations, mettent en ligne des conseils pour pouvoir entrer en contact avec des utilisateurs de Twitter sans pour autant risquer d'être démasqué. Ainsi, les internautes déconseillent fortement de publier les adresses IP des proxy à mettre à disposition. De même, les seuls hashtags (moyen pour ajouter des informations additionnelles au tweets pour les catégoriser selon un contexte) authentiques utilisés par les blogueurs sont #iranelection and #gr88. Les autres seraient issus des forces de sécurités iraniennes afin de diffuser de fausses informations en se faisant passer pour des manifestants.

Les sites de réseaux sociaux ou le Web, de manière plus générale intéressent au plus haut point les autorités. YouTube a mis en ligne des vidéos des manifestations (anti-Ahmadinejad, le président en place) réprimées et nombre d'informations sont aussi postées par le biais du site Facebook. Du coup, c'est la communauté des internautes et même des hackers qui se sont emparés de la question.

Un appel au piratage de certains sites officiels aurait même été lancé, à en croire le site Zataz.com. Ces hacktivistesproposent de « faire taire un gouvernement fasciste ». Ainsi, un site Internet mis en place par un groupe d'hacktivistes inconnu est apparu sur la toile, dans une page réalisée viaGoogle docs, quelques heures après les premières manifestations dans la capitale Iranienne.

Selon les premières constatations, plusieurs sites inclus dans la liste des hacktivistes ne fonctionnaient plus en début de semaine, dont la page officielle du président réélu, ahmadinejad.ir.

Logique, cette réaction de témoigner par les moyens que propose la technologie démontre combien le Web possède un puissant pouvoir de communication. Une arme, « muselable » si l'on y prend pas garde.

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