Le facteur humain dans la cybersécurité : Ingénierie sociale et Red Teaming
Une stratégie de cybersécurité efficace doit tenir compte du facteur humain afin de protéger les actifs de votre organisation contre les acteurs malveillants. Les exploits des acteurs de la menace sont de plus en plus sophistiqués et précis.
Ces derniers continuent de s’en prendre au maillon le plus faible des organisations : les personnes. L’ingénierie sociale est une tactique qui consiste à manipuler les individus pour qu’ils révèlent des données confidentielles ou compromettent davantage la sécurité d’une organisation. Les acteurs malveillants jouent sur les émotions humaines et créent souvent un sentiment d’urgence pour tromper leurs victimes, ce qui représente un risque énorme pour les organisations.
Dans cet article, nous examinerons les différents types d’attaques d’ingénierie sociale, leur impact sur les entreprises et la manière dont les exercices de Red Teaming peuvent protéger votre organisation de manière proactive.
L’ingénierie sociale s’appuie sur la psychologie pour manipuler les gens, permettant ainsi aux cybercriminels de contourner les systèmes de sécurité traditionnels.
Ceux qui emploient cette technique savent que tirer parti d’émotions comme la confiance ou la peur peut parfois s’avérer plus efficace que des piratages technologiques directs.
Les attaques d’ingénierie sociale se présentent sous de nombreuses formes. La genèse de ces attaques commence souvent par une recherche d’informations minutieuse. Après avoir recueilli suffisamment de données, les attaquants utilisent des techniques d’attaque d’ingénierie sociale, à distance ou en face à face, comme l’envoi d’emails trompeurs, l’utilisation de dispositifs malveillant (une clé USB, par exemple) ou s’engagent même dans des interactions personnelles directes.
- Collecte de renseignements à partir de sources ouvertes (OSINT) : Collecte de données à partir de sources publiques : archives et réseaux sociaux, en vue de la planification d’une attaque.
- Email d’hameçonnage (phishing) personnalisés : Envoi d’emails malveillants déguisés pour inciter les destinataires à commettre des actions compromettantes.
- Appât médiatique : Il incite les victimes à insérer des supports physiques malveillants, comme des clés USB par exemple, pour compromettre les systèmes.
- Tailgating : Se faire passer pour un autre afin d’obtenir un accès non autorisé aux locaux pour mettre en place des dispositifs ou collecter des données.
- Exploitation du réseau : Une fois l’accès initial obtenu, exploiter les vulnérabilités du réseau pour approfondir la brèche et accéder aux données sensibles.
Une attaque par ingénierie sociale peut avoir des conséquences désastreuses : pertes financières, atteinte à la réputation, perte de propriété intellectuelle, etc. De plus, ces attaques contournent souvent les mesures de sécurité informatique traditionnelles, ce qui souligne le besoin crucial de contre-mesures axées sur le facteur humain.
En 2022, Uber a été victime d’une grave atteinte à la protection des données après que des pirates ont réussi à compromettre le compte d’un sous-traitant. L’entreprise pense que le pirate a pu acheter les données de connexion de l’entrepreneur sur le dark web après qu’elles ont été exposées lors d’une précédente violation de données. L’attaquant, affilié au groupe de cybercriminels connu Lapsus$, a contacté l’employé via WhatsApp, en se faisant passer pour un membre de l’assistance informatique d’Uber. Il a inondé la victime d’une série de notifications push MFA et l’a encouragée à les accepter, ce qui lui a finalement permis d’accéder au compte de la cible.
Explorer le Red Teaming dans le domaine de la cybersécurité
Protéger votre organisation contre l’ingénierie sociale peut sembler une tâche ardue, mais il est possible de garder une longueur d’avance sur les acteurs de la menace grâce à des exercices de Red Teaming. Dans le domaine de la cybersécurité, une « équipe rouge » désigne un groupe de hackers éthiques qui imitent des attaquants du monde réel. Leur objectif est de pénétrer les défenses principales d’une organisation et de tester leurs vulnérabilités afin de se préparer aux cyber-attaques réelles, comme l’ingénierie sociale.
Un red teaming efficace se concentre sur les actifs clés d’une organisation, déploie diverses simulations d’attaques et propose des ateliers de suivi personnalisés pour remédier à la situation. Pour tester les vulnérabilités de l’ingénierie sociale, le red teaming peut par exemple envoyer des emails d’hameçonnage aux employés pour voir s’ils sont prêts à fournir des informations critiques, comme leurs identifiants de connexion.
Les services de Red Teaming d’Outpost24
Les services de Red Teaming d’Outpost24 adoptent une variété d’outils, de tactiques et de procédures du monde réel pour fournir un aperçu complet du niveau de préparation de votre organisation contre l’ingénierie sociale et d’autres cyber-menaces.
Ils permettent aux entreprises de reconnaître leurs faiblesses et d’améliorer leurs stratégies de défense en offrant un point de vue authentique sur des simulations de menaces et d’attaques diverses basées sur des scénarios probables.
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