Le service d'alerte aux SMS indésirables fait le plein
Le succès dépasse toutes les attentes. Le 33700, le numéro d'alerte contre les SMS indésirables mis en place par le gouvernement fait le plein avec plus de 290 alertes par jour, soit un total de plus de 10.000 depuis son lancement.. Preuve que les SMS frauduleux ou crapuleux sont en très forte augmentation et commencent à empoisonner la vie des mobinautes. Même s'ils ne représentent qu'une infime part des milliards de SMS échangés chaque trimestre.
« Nous sommes encore en période de rodage. Mais dès les six premiers jours, la plate-forme avait déjà reçu plus de 6 000 signalements . Cela confirme que ce nouvel outil correspond à un vrai besoin des utilisateurs »,indique Jean-Marie Danjou, délégué général de l'Association française des opérateurs mobiles (Afom), cité parle Figaro.
Rappelons que la plate-forme a été mise en place par Luc Chatel, le secrétaire d'Etat à la consommation le 21 octobre dernier. Elle est le fruit d'un partenariat entre les pouvoirs publics et la fédération française des opérateurs. Elle devrait être pleinement opérationnelle ce 15 novembre.
Sont notamment visés tous ces messages trompeurs incitant les consommateurs à appeler des numéros surtaxés. Leur proportion, parmi les 20 milliards de SMS échangés en France chaque année, n'est pas estimée.
Concrètement, tout consommateur qui reçoit un SMS abusif ou qui l'estime de nature frauduleuse (du type « Bravo vous avez gagné, téléphonez à ce numéro »), envoie un SMS d'alarme sur un numéro court: le 33700 (non surtaxé) , une plateforme qui le re-route à l'opérateur concerné. Celui ci se retrouve alors dans l'obligation d'évaluer le caractère abusif du SMS, et, le cas échéant, de contacter la société ou organisation ou individu qui en est l'émetteur afin de prendre des mesures pouvant aller jusqu'à la fermeture des numéros surtaxés.
Ce dispositif qui met les opérateurs en porte à faux vis à vis de ces abuseurs de confiance qui se trouvent figurer parmi leurs gros clients parfois, admet l'entourage du ministre.
De fait, dans des délais non déterminés, la qualification de l'abus pourrait être confiée au futur « Conseil du numérique », institution indépendante dont la création est prévue dans le plan pour l'économie numérique 2012 au 1er janvier 2009. C'est une décision logique, souligne l'entourage de Luc Chatel. Car cette instance regroupera les attributions du Comité Technique Anonyme et celles du Conseil Supérieur de la Télématique, qui étaient censés proscrire ces pratiques frauduleuses
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