Le virus Conficker touche la Marine française et ses Rafales
Le ver
Downadup, aussi appelé Conficker, continue de faire des ravages. Pire, il est en passe de devenir le vecteur de la plus grosse attaque contre les PC Windows depuis des années. Avec plus de 10 millions de postes impactés selon les éditeurs de sécurité, il faut dire que la propagation de ce malware se poursuit à grande vitesse alors que la faille qu'il exploite est corrigée depuis octobre.
Downadup continue de s'attaquer aux postes en passant par les ports USB mais aussi en utilisant divers moyens de propagation. Il devine les mots de passe réseau et infecte les supports externes. Un motif contre lequel il est nécessaire de désactiver les fonctions Autorun ou Autoplay des clés USB, histoire de ne pas encourager la propagation du virus.
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De même, Conficker/Downadup exploite une vulnérabilité dans le service Serveur de Windows qui permet l'exécution de code à distance si un système affecté recevait une requête RPC (Remote Procedure Call) spécialement conçue.
Cette fois, ce sont les réseaux informatiques de l'Armée française, et notamment de la Marine, qui seraient touchés. Une infection qui contribue à rendre inopérants certains chasseurs. A en croire le siteIntelligence Online, la menace est grave : « depuis deux semaines, les réseaux informatiques du ministère de la Défense sont infectés par un virus qui a immobilisé certains systèmes d'armes, à l'instar des Rafale de l'Aéronavale ».
L'infection pourrait provenir du réseau interne de la Marine baptisé Intramar. Ce réseau infecté le 12 janvier sert à transmettre la majeure partie des données numériques. Par contre, les services de l'Armée expliquent : « Le réseau Sicmar (Systèmes d'Information et de Commandement Marine), q ui est confidentiel défense n'est pas touché« .
Toujours selon Intelligence Online, des ordinateurs de la base aérienne de Villacoublay (Yvelines) et du 8ème régiment de transmissions ont également été touchés par le ver informatique.
On assiste donc à une internationalisation de cette menace puisque même la Marine britannique aurait coupé l'accès de ses ordinateurs à Internet et interdit momentanément l'usage des clés USB.
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L'infection du réseau de l'Armée française a de quoi inquiéter sur les mesures mises en oeuvre pour la sécurité de leurs terminau x mais aussi quant à la politique de sécurité en place. Dans tous les cas, ce cas montre que l'Armée n'avait pas mis à jour ses ordinateurs sous Windows.
Cette propagation« pose de sérieuses questions sur la sécurité des réseaux militaires français et leur capacité à faire face à une cyber-attaque d'envergure », commente Intelligence Online.
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