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Les DSI sont-il écoutés ? Non, répond McAfee

Tenus à l'écart des conseils d'administration, leur influence est limitée par celle des DAF selon une étude

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Les DSI sont-il écoutés ? Non, répond McAfee

Les responsabilités du directeur des systèmes d'information (DSI) sont stratégiques. Pourtant, leur influence dans les entreprises semble limitée puisque moins de la moitié d'entre-eux participent aux conseils d'administration, selon une étude de Economist Intelligence Unit pour McAfee.

Dans 45% des entreprises interrogées, c'est le p-dg qui prend en charge les problèmes liés à l'informatique. Conclusion de McAfee : les DSI doivent se manifester pour renforcer leur présence et leur influence, car l'informatique est de plus en plus considérée comme essentielle à la réussite et à la réputation de l'entreprise.

Cette 'mise à l'écart' des centres de décision est paradoxale puisque près d'un tiers (30 %) des personnes consultées considère que le département informatique est non seulement responsable de la sécurité des systèmes et du réseau, mais dispose également d'une influence directe sur le chiffre d'affaires de l'entreprise.

Mais lorsqu'on interroge les DAF (directeurs financiers), on comprend un peu mieux les raisons de ce décalage. 86% d'entre-eux estiment que l'informatique assure une simple fonction de soutien.

Aucun des DAF consultés ne considère que les directions informatiques puissent être génératrices de chiffre d'affaires, 71 % les reléguant à un rôle de sécurisation des systèmes et du réseau.

Pour McAfee, cette vision est inquiétante, lorsque l'on considère qu'environ 20 % des DAF parlent à la place du département informatique au niveau du conseil d'administration.

« Dans un contexte où la gouvernance, la gestion des risques et le respect des réglementations sont essentiels à la réussite, il est inquiétant que les DSI participent aussi peu aux conseils d'administration », s'alarme Thierry Bedos, directeur général de McAfee France.

« Il est difficile de faire reconnaître par les conseils d'administration la valeur stratégique de l'informatique », déclare Clint Witchalls, rédacteur senior de l'Economist Intelligence Unit. « Le DSI doit faire attention à ce que le ralentissement économique actuel ne le relègue pas à nouveau dans un rôle de gestionnaire de matériels, dédié à réduire les coûts. »

Ralentissement économique = dépenses en baisse 23 % des entreprises pensent geler leurs investissements en gestion des risques pour l'an prochain, et 30 % n'apporteront aucun changement aux investissements réalisés pour veiller à la conformité aux réglementations.Bien que 82 % s'attendent à un durcissement des réglementations dans les années qui viennent, les investissements n'évolueront pas, et l'informatique sera forcée de répondre à plus de demandes, mais avec les mêmes ressources.

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