Les virus auraient coûté 13 milliards de dollars en 2003
La situation est alarmante. Tel est le message qu'ont voulu faire passer les experts de la sécurité informatique réunis lors d'une conférence en Allemagne sur la cyber-criminalité. Pire, selon David Finn, directeur régional de Microsoft pour l'Europe, le Moyen-Orient et l'Afrique, les concepteurs de virus informatiques sont en train de remporter la bataille contre l'Etat de droit.
Et d'ajouter que les poursuites judiciaires, au pénal ou au civil, n'étaient pas efficaces dans la lutte contre cette cyber-délinquance. Microsoft aurait-il décidé de baisser les bras? Le coût des dégâts causés par les virus comme Blaster et SoBig.F, qui ont perturbé le trafic d'Internet et fait tomber en panne de nombreux systèmes informatiques, avoisine les 13 milliards de dollars, selon les chiffres du magazine économique Business Week repris par David Finn. Et le coût représenté par les travaux de protection des réseaux contre ces menaces est estimé à 3,8 milliards de dollars. Microsoft oublie néanmoins de reconnaître que sa domination sur le marché des systèmes d'exploitation, non dénué d'arrogance, a contribué à ce climat d'attaques et d'insécurité des réseaux. Très exposée du fait de sa position, la firme a encore beaucoup de progrès à faire concernant la sécurité de ses propres logiciels, une sécurité régulièrement mise en défaut par les 'hackers' mais aussi les experts informatiques. Les produits contrefaits en nette augmentation Par ailleurs, David Finn a affirmé que le nombre de produits Microsoft contrefaits et saisis avaient plus que doublé en deux ans pour atteindre quatre millions d'unités en 2003 contre 1,75 million en 2001, le tout pour une valeur d'environ 1,3 milliard de dollars sur trois ans. Il a estimé que cette somme ne représentait qu'une « petite partie de la réalité ». Selon lui, les plaques tournantes de la contrefaçon de logiciels ont quitté la Californie et l'Europe occidentale pour des pays comme le Paraguay, la Colombie et l'Ukraine. Il a estimé que les gains de la contrefaçon de logiciels avoisinaient les 900%, soit neuf fois plus que celle du trafic de cocaïne.
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