LulzSec et Anonymous s'associent pour le meilleur et pour le pire
La semaine dernière, la situation paraissait tendue dans le monde des hackers. Des membres présumés du « collectif » Anonymous se faisaient arrêter en Espagne et en Turquie, et LulzSec se moquait ouvertement des hacktivistes anonymes sur Twitter. Le début d'un conflit entre ces deux acteurs devenus incontournables dans le monde du piratage semblait inévitable.
Pourtant vendredi 17 juin, les deux organisations déclaraient sur la Toile: «Nous ne sommes pas en guerre. Nous sommes des frères d'Internet.» Et de joindre le geste à la parole en annonçant le début d'une «collaboration». Une information qui a de quoi surprendre puisque d'après les rumeurs, LulzSec se serait formé suite au départ de plusieurs Anonymous lassés du militantisme.
D'ailleurs au fur et à mesure de leurs sorties on avait ainsi découvert leur côté fantasque avec des attaques visant des gouvernements, le secteur du jeu vidéo, ou des sites au hasard à la demande de leurs fans. Le seul mot d'ordre était l'amusement
Lire aussi : { Tribune Expert } - Règlement sur l'Intelligence artificielle : vision holistique et éthique de l'innovation
Mais ils ont décidé de passer aux choses sérieuses, comme en témoigne leur communiqué daté du 19 juin. Ils annoncent en effet vouloir se joindre aux Anonymous pour mener l'opération «AntiSec» et encouragent l'ensemble des hackers à faire de même. L'objectif est simple: «Voler et faire fuiter tout document gouvernemental confidentiel.» Parmi les cibles figurent également les banques et les établissements de haut rang.
Les Anonymous n'en demandaient pas tant. Fiers d'annoncer ce «partenariat», ils se préparent à présent à lancer des attaques. «Nous sommes une plus grande légion [reprenant leur devise 'nous sommes légion'] merci LulzSec, nous arrivons.»
Si Wikileaks a mis à mal certains gouvernements avec la publication de câbles diplomatiques notamment, le regroupement de LulzSec et d'Anonymous présage une actualité encore plus chargée et du travail supplémentaire pour les spécialistes en sécurité étant donné la capacité de nuisance ces deux groupes, laquelle n'est plus à prouver.
Sur le même thème
Voir tous les articles Cybersécurité