Phishing : les mafieux recrutent des enfants !
Le retrait des sommes détournées par le phishing - pratique mafieuse consistant, par l'intermédiaire d'e-mails spammés, à inciter les internautes à déposer leurs coordonnées bancaires sur des imitations de sites Web officiels - sur des comptes bancaires représente le point faible de la chaîne visant à détrousser l'internaute.
En effet, les messages comme les sites détournés peuvent être réalisés dans des pays où la loi ne s'applique pas, et camouflés par des techniques qui mettent leurs auteurs relativement à l'abri. En revanche, une fois les coordonnées bancaires de l'internaute dérobées, les sommes détournées doivent bien transiter par un compte bancaire officiel (lire nos articles). C'est d'ailleurs, dans les rares affaires de phishing révélées en Europe, par le biais de ces comptes bancaires que les filières ont pu être remontées, avec des arrestations. Les auteurs de ces pratiques ne se mouillent que rarement dans cette étape, surtout lorsqu'ils sont originaires d'un pays de l'Est. En Australie, le crime international a trouvé des volontaires pour exécuter la partie finale de leur forfait, c'est-à-dire pour ouvrir un compte bancaire, y faire transiter les fonds détournés, et enfin les vider et leur expédier le fruit de leurs larcins. Le journal australien The Daily Telegraph révèle que des mafieux russes et malaisiens ont créé un réseau de 'money mules' en recrutant des jeunes de 16 ou 17 ans pour exécuter la cueillette et le transfert des fonds illégaux. Sur les 61 jeunes identifiés, 13 ont été arrêtés dans un premier temps. Certains d'entre eux ont ainsi fait transité jusqu'à 100.000 dollars australiens (environ 75.000 dollars), contre une rémunération entre 200 et 500 dollars. Ces jeunes recrutés ont trouvé là un moyen de se faire de l'argent facile, ce qui explique pourquoi les syndicats mafieux n'éprouvent pas de difficulté à recruter !
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