Programme de transfert au Campus Cyber : point d'étape après un an
Le 31 mars 2023, le PTCC (Programme de transfert au Campus Cyber) était officiellement lancé. Quels projets a-t-il pris sous son aile ?
Souvenez-vous, c’était il y a un an ; le 31 mars 2023 plus précisément. Le PTCC (Programme de transfert au Campus Cyber) était officiellement lancé.
Ce dispositif est financé à hauteur de 40 M€ sur 5 ans dans le cadre de la stratégie nationale pour la cybersécurité. Inria en assure la direction. Il se décline en cinq axes :
– Projets de recherche partenariale (7,6 M€)
– Projets de transfert (12,8 M€)
– Formation continue (3,4 M€)
– Entreprenariat (4,2 M€)
– Services à la communauté (5,5 M€)
SWHSec, CIRCUS et PQ-OTA, les trois premiers projets du PTCC
Le volet recherche partenariale vise à financer au moins cinq projets de 3 à 4 ans développés par des consortiums d’équipes académiques. Il fait l’objet d’un appel à projets permanent, avec relève mensuelle. Les acteurs étatiques et/ou industriels sont bienvenus, mais non financés.
Le volet transfert cible aussi des projets – 15 à 20, d’une durée d’un ou deux ans – que portent des acteurs académiques. Mais dans le cadre de groupements associant des acteurs publics et privés. Dont au moins un membre du réseau des Campus Cyber.
Lire aussi : Où en est la Cyber " Made in France " ?
Aux dernières nouvelles, trois projets ont officiellement franchi le cap des AAP. Un sur la partie recherche partenariale (SWHSec), deux sur la partie transfert (CIRCUS et PQ-OTA).
SWHSec associe huit équipes de recherche (Télécom Paris, CEA, Sorbonne Université… et 5 issues d’Inria). Son socle : l’archive Software Heritage. Son but : utiliser cette base – entre autres – pour développer une plate-forme d’analyse de vulnérabilités autour de la chaîne d’approvisionnement open source et de remédiation semi-automatisée.
CIRCUS (Creating Innovative and Robust Cryptographic Solutions) implique Cryspen. Cette start-up établie en France et en Allemagne naquit en 2021 pour adapter des outils de vérification formelle développés notamment dans les labs Inria. Dans le cadre du PTCC, elle appliquera CIRCUS au transfert technologique d’une de ses implémentations, portant sur TLS. L’objectif, in fine : parvenir à construire un environnement intégré de développement et de vérification.
PQ-OTA implique Continental Digital Services France. Il a trait à l’usage du système d’exploitation RIOT sur des dispositifs embarqués à base de micrcontrôleurs. Il s’agit ici, en particulier, de transférer certains résultats de RIOT-fp, projet de recherche d’Inria sur la sécurité pré- et post-quantique pour le mises à jour logicielles IoT.
Lire aussi : Cybersécurité : 8 personnalités qui ont marqué 2024
Le start-up studio Inria en amont du Cyber Booster
Dans le domaine de la formation continue, il est question de financer une soixantaine de projets de création et de diffusion de contenus développés par la recherche.
Sur l’axe entreprenariat, le PTCC mettra en œuvre la verticale cyber du programme de préincubation d’Inria Start-up Studio. Celui-ci se situera en amont de l’incubateur Cyber Booster.
Le PTCC recense six jeunes pousses officiellement accompagnées. Dans la pratique, certaines sont passées de longue date par Inria Start-up Studio. Par exemple Introspicion (Rennes ; suite logicielle d’analyse des performances) et Qirinus (Grenoble ; déploiement sécurisé des infrastructures cloud), toutes deux en 2020. Ou Nitja (Lille ; SaaS d’anonymisation des données vocales) en 2021. La liste comprend aussi DeepTrust (Paris ; cérémonie d’authentification des services en ligne), CAPE (Bordeaux ; réseaux collaboratifs sous forme de NaaS) et Belenios (Nancy ; vote électronique ; porté par la start-up VCAST).
La partie services à la communauté comprend pour le moment un fablab
et une plate-forme de mise en situation, test et évaluation de solutions. Une autre plate-forme, en cours de développement, devra « répondre aux besoins d’acquisition, de traitement et de mise à disposition de jeux de données ». Elle apportera des capacités de calcul associées à un socle logiciel « principalement open source ».
Illustration principale via Adobe Stock
Sur le même thème
Voir tous les articles Cybersécurité