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Salaires des RSSI : à qui profite (vraiment) la surenchère ?

L'élévation du risque cyber et des attentes des entreprises impactent à la hausse les rémunérations des responsables de sécurité IT en Amérique et en Europe.

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Salaires des RSSI : à qui profite (vraiment) la surenchère ?

Le cabinet de chasse de têtes Heidrick & Struggles a dévoilé les résultats de son rapport* « Global Chief Information Security Officer Survey » 2022.

Dans de grandes entreprises, 327 responsables de la sécurité des systèmes d'information (RSSI, CISO en anglais) ont été interrogés. Qu'en est-il de l'évolution des salaires (de base et variable) ?

L'élévation du rique cyber et des attentes de conseils d'administration impactent à la hausse les rémunérations des RSSI. Ces profils technologiques parmi les plus recherchés bénéficient de la concurrence que se livrent les entreprises pour les attirer et tenter de les retenir.

Aux Etats-Unis, la rémunération médiane** des RSSI sollicités a ainsi progressé de 15% en une année pour atteindre 584 000 dollars.

Mais il existe toujours d'importantes disparités entre une minorité de profils qui bénéficient d'une surenchère salariale et le « RSSI moyen ».

En Europe, la situation est plus contrastée (+5% de hausse des salaires en moyenne dans la profession).

Au Royaume-Uni, par exemple, la rétribution médiane des experts de la sécurité SI atteint désormais 375 000 dollars (318 000 £), contre 220 300 dollars (220 000 €) en Allemagne.

En France, les rémunérations sont moins élevées.

89 200 € de salaire médian pour les RSSI en France

Dans l'Hexagone, selon une autre étude (OpinionWay pour le CESIN) le salaire annuel médian des RSSI atteint dorénavant 89 200 euros.

Les niveaux de salaires peuvent varier en fonction de l'expérience du professionnel, du secteur, de la taille et de la localisation de l'entreprise. Ainsi, 43% des répondants déclarent plus de 100 000 euros de salaire sur l'année, en Île-de-France essentiellement.

Globalement, 6 répondants sur 10 se disent satisfaits de leur rémunération actuelle. Toutefois, 4 sur 10 ne se sentent pas valorisés à la hauteur de leur investissement. En outre, ceux qui changent de poste le font avant tout pour obtenir une rémunération plus élevée. Effectuer un travail plus intéressant et exercer davantage de responsabilités arrivent ensuite.

*Le rapport livré par Heidrick & Struggles est le fruit d'une enquête internationale menée au printemps 2022.

**50% gagnent plus, 50% gagnent moins.

(crédit photo © Shutterstock)

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