Symantec va supprimer 8% de son effectif mondial
Publié par Ariane Beky le | Mis à jour le
L'éditeur américain de logiciels de sécurité prévoit de supprimer environ 1000 postes dans le monde. Les résultats de Symantec frustrent le marché.
Un an après la cession de son activité de certification web à Digicert, Symantec peine à retrouver la confiance des marchés. Jeudi 2 août, parallèlement à la publication de résultats décevants, l'éditeur a annoncé de nouvelles coupes dans ses effectifs. L'éditeur de solutions de sécurité veut se séparer de 8% de sa main d'oeuvre.
Jusqu'à 1000 postes seraient ainsi supprimés sur un effectif d'environ 12 000 personnes dans une trentaine de pays, France incluse. Pour faire face, 50 millions de dollars en frais de restructuration ont déjà été validés par le conseil d'administration de la mutinationale.
Symantec ambitionne ainsi de réduire ses coûts de 115 millions de dollars par an. Ces mesures auraient un impact positif sur la marge opérationnelle à partir de l'exercice 2019 et, surtout en 2020, a indiqué aux analystes Nick Noviello, directeur financier de Symantec.
L'éditeur basé Mountain View (Californie) n'a pas précisé les marchés concernés.
Baisse des prévisions annuelles
L'annonce des réductions de postes fait suite à la publication de résultats financiers inférieurs aux attentes du marché. Pour son 1er trimestre clos le 29 juin 2018.
L'éditeur a réalisé 1,16 milliard (Md$) de chiffre d'affaires (normes GAAP) sur le trimestre. Un chiffre en baisse de 1,6% par rapport à la même période l'an dernier. Quant aux ventes de solutions de sécurité aux entreprises, elles ont reculé de 13,9% à 556 millions (M$).
Bien que le groupe ait réduit sa perte nette (63 M$ au T1 2018 contre 113 M$ au T1 2017), la révision à la baisse des prévisions annuelles inquiète Wall Street.
Symantec prévoit désormais de générer un chiffre d'affaires annuel ajusté compris entre 4,67 Md$ et 4,79 Md$, contre 4,76 Md$ à 4,90 Md$ auparavant.
Après ces annonces, jeudi soir, l'action a plongé de 10% lors des échanges après bourse.
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