Un botnet Mirai s'attaque aux sites de Trump et Clinton
Publié par Jacques Cheminat le | Mis à jour le
Flashpoint a observé des attaques furtives contre les sites de Donald Trump et Hillary Clinton. Les attaquants se sont servis d'un botnet Mirai.
Le botnet Mirai, qui enrôle des objets connectés pour amplifier des attaques en déni de service, s'invite dans l'élection présidentielle américaine. Des chercheurs de la société de sécurité Flashpoint ont recensé quatre attaques de courte durée (environ 30 secondes chacune) visant les sites de Hillary Clinton et Donald Trump, les deux candidats à l'élection présidentielle américaine. Trois de ces tentatives visaient le site de Donald Trump. Les essais se sont déroulés entre l'après-midi du 6 novembre jusqu'au matin du 7 novembre.
Dans son analyse de l'attaque, Flashpoint constate que si un botnet de type Mirai a été utilisé pour ses offensives furtives, elles ne sont pas le fait d'acteurs confirmés. Les spécialistes réfutent donc l'idée d'une tentative d'ingérence d'un Etat dans les élections américaines. Il faut dire que depuis la publication du code source de Mirai, plusieurs botnets ont surgi avec des cibles variées, des serveurs Minecraft en passant par le Liberia où l'activité économique a été perturbée par des attaques DDoS contre les principaux opérateurs du pays. La planète a découvert Mirai avec les offensives contre OVH et le site Krebsonsecurity du journaliste spécialisé Brian Krebs dans un premier temps et surtout le prestataire de DNS Dyn. Le niveau des attaques était très élevé avec des pointes au-delà du Terabit par seconde.
Les élections américaines sont sous haute surveillance en matière de sécurité. Hier, nous indiquions que les agences de renseignement avaient pris leurs dispositions concernant la Russie. Dans la crainte d'une interférence ou, pire, d'un piratage, des hackers américains se seraient introduits dans les systèmes du réseau électrique Russe, les réseaux de télécommunications et les systèmes de commandement du Kremlin. Une action préventive à vocation dissuasive.
A lire aussi :
Cyberguerre froide : les Etats-Unis étudient une cyberattaque contre la Russie
Bannir Microsoft ? La Russie y pense