Un industriel enfin en lutte contre le 'spam'
La vente de médicaments en ligne présente des dangers que leurs utilisateurs ne soupçonnent pas? médicaments contrefaits voire copies sans les molécules, tarifs exorbitants, pratiques mafieuses ! (
lire notre article). Certains médicaments phares, comme le Viagra, se révèlent être pour les contrevenants une source d'inspiration marketing et commerciale, totalement adaptée à l'utilisation des techniques de spam, ces e-mails non sollicités expédiés aveuglément en masse aux internautes. « Le spam sur le Viagra est une activité très rentable, car l'achat de médicaments en ligne permet d'éviter une visite parfois embarrassante chez son médecin. Toute personne disposant d'un compte e-mail a de fortes chances de recevoir des messages de ce type. Il n'est donc pas surprenant que Pfizer en ait assez de voir les spammeurs pirater sa marque pour vendre de faux médicaments« , nous a confirmé Annie Gay, directeur général de Sophos France, qui diffuse des solutions anti virales et anti spam. Par ailleurs, c'est une triple dérive qui menace les industriels : une perte de chiffre d'affaires, tout d'abord, mais aussi un risque médical majeur reporté sur le fabricant, et beaucoup plus sournois, une perte de notoriété. Ainsi, un quart des hommes qui reçoivent par e-mail (spam) une offre pour acheter en ligne du Viagra croient que c'est le laboratoire Pfizer qui est à l'origine des messages spammés. C'est pourquoi le laboratoire a décidé de s'attaquer au phénomène à sa source. Il va donc poursuivre des dizaines de pharmacies en ligne qui distribuent des médicaments contrefaits. Certes, l'action aura sans doute des effets limités sur le spam, mais pourrait à la fois servir d'avertissement aux spammeurs et inciter les industriels victimes du spam à suivre l'exemple de Pfizer. « Il est rassurant pour les internautes de voir de grandes entreprises user de leur poids pour ralentir le flot de ces messages indésirables« .
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